La confession (des péchés)

La confession des péchés se situe entre le péché et l’absolution. Reconnaître le mérite de Dieu d’abord, ensuite confesser ces péchés. Cette attitude est un trait des derniers textes du Livre Saint. À ce moment, nous serons près du Nouveau Testament, où la pécheresse pleure aux pieds du Seigneur; il déclare alors : « Ses nombreux péchés ont été pardonnés, elle a beaucoup aimé ». Là où le fils prodigue retourne à la maison paternelle, le père, affectueux, s’écrie : « Mon fils était mort, il est revenu à la vie, il était perdu, et il est retrouvé ». Et le père fit un grand festin pour fêter ce retour.

« J’ai prié le Seigneur mon Dieu et je fis cette confession : Ô Seigneur, toi le Dieu grand et redoutable qui garde l’alliance et la miséricorde envers ceux qui t’aiment et suivent tes commandements, nous avons péché, commis des fautes, nous avons été impies et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes décisions, nous n’avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom »… C’est une confession collective à travers une prière dite par Daniel le jour où il sentit le danger venir de la persécution d’Antiochus le Grand au IIème siècle avant Jésus-Christ. La confession fut suivie du repentir avec comme signes jeûne, sac et cendre. Daniel parle : « Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu en quête de prière et de supplications, avec jeûne, sac et cendre ». Tout cela est un signe de tristesse qui ramène finalement à Dieu.

Celui qui prie présente l’état du peuple : Dévastations de l’extérieur et dévastations de l’intérieur. Mais sur qui compte-t-il? Non sur la bonté des croyants mais bien sur la miséricorde de Dieu qui ne tarde pas à venir. Il compte aussi sur le Nom du Seigneur auquel on a confié la ville et le peuple. Jérusalem est la ville de Dieu, et les croyants appellent le Seigneur « Notre Dieu » et Dieu les appelle « mon peuple »; c’est en cette qualité qu’ils espèrent obtenir la rémission de leurs fautes.

Telle était la prière de Daniel; comme elle était la prière d’Esdras, ce prêtre qui, une fois de retour, voit les abominations de son peuple; il se mit à redresser la conduite de son peuple dispersé et essaimé et qui ne peut se remettre. Lorsqu’il vit les mariages qui se faisaient entre son peuple et les étrangers, il pressentit le danger qui menaçait son peuple : « Vous avez trahi le Seigneur… confessez-vous maintenant au Seigneur… et faites ce qui plaît au Seigneur, père de vos aïeux ». Esdras commença la cérémonie; « il pria et se confessa tout en pleurs, prosterné devant le temple ».

Et l’on décrit dans le livre d’Esdras la confession du peuple : « Au 24ème jour du mois en cours, les enfants d’Israël se réunirent pour le jeûne, couverts de sac et de cendre. Ils se levèrent, confessèrent leurs péchés et ceux de leurs aïeux. Ils se mirent à lire le livre de la loi. Après avoir béni le Seigneur, ils se sont rappelé les œuvres de Dieu pour son peuple. D’abord, ils se rappelèrent les péchés de leurs aïeux »; « ils s’enorgueillirent et te désobéirent; ils violèrent Tes lois. Ils ont refusé d’écouter Tes commandements et de se rappeler Tes miracles… ». Ensuite, les assistants ont confessé leurs péchés et la prière s’acheva : « Nous jurons de suivre la loi qui nous a été donnée par Dieu ».

Conclusion

Le livre saint est le livre du péché et de la rémission (ou du pardon). Pour cela, nous le lisons, tous, sans oublier que nous sommes tous des pécheurs et nous avons besoin du repentir pour revenir à Dieu et obtenir la rémission de nos fautes.

C’est ainsi que nous pouvons, après chaque chute, nous relever et nous lancer de nouveau. Le fait de s’asseoir au bord du chemin fait de nous une pierre comme les autres pierres; mais la parole du Seigneur nous redresse et nous invite à aller de l’avant et prendre le chemin montant.

Plusieurs cas peuvent nous servir d’exemple :

De belles paroles dont nous nous souvenons et que nous gardons dans nos cœurs; des prières que nos aïeux ont récitées et que nous pouvons réciter; l’histoire est une chaîne qui, dès l’aube des siècles, part de Dieu et revient à Dieu, l’éternel. Il ne nous reste que cette source, le livre Saint, pour y puiser la parole de Dieu et pour suivre le chemin du premier peuple qui a traversé le grand désert et s’est réjoui quand ses pieds ont foulé la terre promise.

 


 

Copyright © 2017 BOULOS FEGHALI. SITE by OSITCOM ltd
Webmaster by P. Michel Rouhana OAM