La colère du Seigneur

Lorsque nous lisons le verbe « s’irriter » et l’appliquons au Seigneur, nous imaginons que le Seigneur se conduit d’une façon humaine. Pourtant, il a dit dans le livre d’Osée : « Je suis un Dieu et non un homme. Je suis le Très-Saint parmi vous et je ne me comporte pas comme les hommes ». La colère de Dieu est une tristesse, une amertume pour ses enfants. Il a rejeté tous leurs actes. N’a-t-il pas été affligé lorsque Caïn tua Abel? N’a-t-il pas été affligé du mal qui régna sur toute la terre? Ce mal parut comme un déluge qui déracine l’humanité tout entière, non une petite région en Mésopotamie noyée par le fleuve Diglat que les Grecs appellent « le Tigre ».

Que dirons-nous d’Abraham qui partit en Égypte avec sa femme Sara? Il s’est débrouillé : « Dis que tu es ma sœur, ainsi, ils te prendront, ils feront de toi ce qu’ils veulent et moi je serai en paix »! La femme est faible et son mari l’a livrée au Pharaon.

Mais le Seigneur prend soin des faibles; il prit soin de Sara d’autant plus qu’elle porte le fruit de l’alliance : Isaac. Le Seigneur dit à Abraham : « Par Isaac, tu auras une descendance ». Mais si Sara devient la femme de Pharaon, quel serait alors le résultat? Le Seigneur préserva Sara, et Abraham fut chassé de l’Égypte. Il retourna en Palestine où sévissait la famine. Mais lui était très riche, et non pauvre, bien qu’il fût déraciné à deux reprises. Or, le livre dit : « Abram (ou Abraham) était très riche en bétail, en or et en argent ». D’où Abraham avait-il tout cet or et tout cet argent? Son commerce était-il si réussi? Ou bien a-t-il acquis toute cette richesse d’une autre source?

Ce que nous avons dit d’Abraham, nous pouvons le dire de Jacob qui trompa son frère lorsqu’il l’obligea à vendre son droit d’aînesse moyennant un plat de lentilles; il dupa son père qui était aveugle. Alors, il se couvrit les mains de peau de chevreau et il mit un obstacle entre lui et son père de façon qu’Isaac ne pût voir celui qu’il bénissait. Il lui dit : « La voix, c’est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Ésaü! » C’est le péché de Jacob et celui de sa mère Rébecca. Quel en était le résultat? Les deux fils se sont éloignés de leur mère : l’un émigra et l’autre rompit avec sa mère. Lorsque Jacob reviendra de chez son oncle après vingt ans de fatigue, avec ses enfants, ses femmes et les biens qu’il avait amassés, sa mère était déjà morte. Mais Jacob fut obligé de se soumettre à son frère et de lui envoyer des présents d’autant plus qu’il avait appris que son frère Ésaü arrivait, accompagné de quatre cents hommes. Que fit-il? « Il se prosterna à terre sept fois jusqu’à ce qu’il fût proche de son frère ».

C’est le livre qui invite l’homme d’une manière indirecte à suivre le chemin du bien, comme cela s’est passé avec Ruth, la Moabite : elle retourna à Bethléem et elle eut une descendance, et quelle descendance! Quant à son beau-père, son époux, et son beau-frère, ils ont disparu comme si la terre les avait engloutis. Et Orpa, la belle-sœur de Ruth, elle s’en est retournée vers son peuple, ses parents et elle ne fit pas partie de la lignée de Jésus-Christ.

Un autre appel se présente d’une façon claire. David a péché; alors Nathan lui rappela les commandements; et suite à ce péché, il perdit l’enfant de Bethsabée, l’enfant de l’adultère et du meurtre. Achab et sa femme ont appelé des faux témoins, ils ont condamné Naboth à mort, par lapidation. Le roi s’en alla pour prendre possession de la terre de Naboth, Elie l’avait devancé. Il lui dit : « Tu as vendu ton âme au mal, au diable ». Le châtiment tombera sur toi et sur ta femme. La menace d’Élie ressemble à un appel au repentir. Le roi se ressaisit : « Quand le roi Achab entendit les paroles d’Élie, il déchira ses vêtements, se mit un sac à même la peau et jeûna; il dormait sur ce sac et marchait la tête baissée ». Ce sont les signes du repentir que Dieu apprécia; il dit alors à Élie : « As-tu vu comment Achab s’est humilié devant moi?! » Et Salomon le Sage, considéré comme le roi le plus puissant de Juda, à qui il fut donné le droit de construire le temple, fut condamné par Ahiyya de Silo (de la ville de Silo). Le Seigneur dit : « Je fais cela parce que Salomon m’a abandonné… parce que Salomon n’a pas marché dans mes chemins, ni gardé mes commandements et mes lois… ».. En fait, le royaume s’est divisé au temps de son fils Roboam. La raison : le roi a rendu le joug sur son peuple encore plus pesant et l’a traité avec les fouets. C’est ainsi que le royaume de Juda devint une petite région de deux tribus, face au royaume d’Israël qui s’étendait sur dix tribus.

 


 

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