SAMUEL, DÉFENSEUR ET PROTECTEUR DU VERBE-DIEU.

SAMUEL, DÉFENSEUR ET PROTECTEUR DU VERBE-DIEU.

Présentant la situation d’Israël à la fin du XIème siècle avant Jésus-Christ, La Sainte Bible dit de Samuel (Sam.3, 19) : Dieu était avec lui, en toute bonne intention, il n’a rien négligé de Ses dires,  L’écoutant et L’exauçant(…), tout en considérant que la Parole Divine est rarement écouté, vu l’accumulation des péchés du peuple à cette époque.

Quant à Samuel, il a la chance de « voir » Dieu à plusieurs reprises, d’écouter et de retenir Ses demandes en son cœur. Il est auditeur et protecteur de la Parole Divine : tout petit, enfant de la prière, tout jeune, conduit par l’appel de Dieu à devenir prophète, homme adulte au service du peuple, convertissant les dissensions tribales en  organisant  la royauté.

A – Samuel, enfant de la prière.

a)- Samuel, don de Dieu.

Prénommé Samuel ou « Nom de Dieu », alors que la tradition hébraïque explicite son prénom comme  fruit de la prière  et de l’interrogation divine  (I S.1, 20) :

« Anne conçut et, au temps révolu,

Elle mit au monde un fils, qu’elle nomma Samuel,’

Car, dit- elle, je l’ai demandé à Yahvé’. »

Elle l’accepte de Dieu,

Quitte à le lui rendre, afin qu’il lui soit consacré ;

N’est-ce l’essence de sa prière ? (1S.1, 11-27) :

«Elle fit un vœu et dit :’Yahvé Sabaot !

Si tu voulais bien voir la misère de

Ta servante te souvenir de moi,

Ne pas oublier ta servante et

Lui donner un petit d’homme,

Alors je le donnerai à Yahvé pour toute sa vie …

C’est pour cet enfant que je priais et

Yahvé m’a accordée la demande que je lui ai faite.»

Les parents de Samuel, Elqana et Anne visitent  le Temple du Seigneur une fois l’an (1,3) pour honorer les devoirs d’adoration, de génuflexion et d’offrandes. Anne prie à sa manière (1,13) :

«Anne parlait tout bas ;

Ses lèvres remuaient mais

On n’entendait pas sa voix,

Et Eli pensa qu’elle était ivre. »

Les fidèles habitués à prier à haute voix, alors qu’Anne endurant chagrin et tourment, refuse de hausser le ton de ses prières et de faire ressortir sa peine devant le Seigneur, enivrée, tellement émue ; en fait, ivre de Dieu  (1S.1, 17):

«Eli lui répondit :’Va en paix et que le Dieu d’

Israël t’accorde ce que tu lui as demandé’. »

Le jour où elle formule sa demande à Dieu, offrant son fils elle le fit à genoux, donnant l’exemple  à son fils de l’écoute du Dessein Divin (1S.1, 26-28) :

« Quant au jeune Samuel,

Il progressait en taille et en beauté

Tant auprès de Yahvé qu’auprès des hommes. »

Se présentant devant le prêtre, Anne ne  signale ni son nom, ni sa ville d’origine, précisant tout haut l’identité d’une femme qui prie longuement son Dieu ; n’est-ce son signe distinctif et celui de son fils, plus tard marchant sous sa conduite ?

À domicile et au temple, Samuel vit dans un climat   pieux  et croyant, priant nuit et jour devant la tombe du Divin, à l’ombre de  Sa Présence (Ex 27,20-21) :

« Quant à toi, tu ordonneras aux Israélites

De te procurer de l’huile d’olives broyées

Pour le liminaire, afin qu’une lampe brûle en permanence.

Aaron et ses fils disposeront cette lampe

Dans la Tente du Rendez-vous, à l’extérieur du rideau

Qui pend devant le Témoignage,

Pour qu’elle brûle du soir au matin devant Yahvé.

C’est un décret perpétuel pour les générations des Israélites. »

Car cette flamme traduit la présence des croyants devant le temple de Dieu (1S.3, 3) :

«La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte et

Samuel était couché dans le sanctuaire de Yahvé,

Là où se trouvait l’arche de Dieu. »

Quiconque s’habitue à vivre en présence du Père Éternel, reconnaît Sa Voix et Son Appel ; ainsi en est-il de l’existence de Samuel, en dialogue permanent avec Dieu, à l’exemple de Moïse, médiateur entre Yahvé et Son peuple, parlant au peuple  en Son Nom et s’adressant à Dieu au nom de Son peuple. Portant à Dieu les noirceurs et malveillances du peuple, il intercède pour eux quand accablés par les difficultés(1S.7,5) :

« Samuel dit :’Rassemblez tout Israël à Miçpa

Et je prierai Yahvé en votre faveur’. »

b)- Samuel, consacré à Dieu

La Bible raconte qu’Anne,  mère de Samuel, était stérile (1S, 20), Yahvé ne lui ayant pas donné d’enfant, d’où sa peine et ses pleurs en invoquant Dieu. La stérilité étant signe d’infamie, l’existence de la femme contrecarre le premier commandement de Dieu à l’adresse de l’homme (Gn.1, 28) :

« Dieu les bénit et leur dit :

’Soyez féconds, multipliez,

Emplissez la terre et soumettez-la… »

La stérilité est un mal comme la souffrance et le trépas, la femme stérile empêchant une descendance pour la vision du  visage de Dieu, la plupart d’entre elles usant de mille moyens pour enfanter. Tandis qu’Anne ne trouve refuge qu’en la prière, remettant son cœur à Dieu et s’y confortant.

Le Créateur, qui confère la maternité à la femme stérile, la rend mère de sept enfants  qui finit par s’étioler (1S.2, 5) :

« La femme stérile enfante sept fois,

Mais celle qui a de nombreux fils se flétrit. » -

Dieu a compris la misère de Son peuple, l’a consolé et satisfait son désir, lui donnant un enfant différent des autres , prometteur d’une grande responsabilité dans l’histoire du peuple de Dieu – à l’exemple de Moïse sauvegardant son peuple et intercédant en son nom auprès de Dieu, et Dieu l’exauçant (Jr.15, 1) et (Ps.89, 6) :

« Yahvé me dit : Même si Moïse et

Samuel se tenaient devant moi,

Je n’aurais pas pitié de ce peuple-la !

Chasse-les loin de moi : qu’ils s’en aillent !»

« Les cieux rendent grâce pour ta merveille, Yahvé,

Pour ta vérité dans l’assemblée des saints,… »

La fertilité naturelle se donne communément à tout être vivant, soit-il animal ou humain, et Dieu ordonne à l’animal et à l’homme de s’accroître et de se multiplier (Gn.1, 22) :

« Dieu les bénit et dit :’Soyez féconds,

Multipliez, emplissez l’eau des mers,

Et que les oiseaux multiplient sur la terre’. »

Alors que la fertilité spirituelle soit la richesse intérieure ne s’attribue pas à tous, mais à ceux spécifiquement choisis par Dieu ; cette fortune spirituelle provient souvent d’une agénésie naturelle,  Sara restée stérile pendant de longues années avant de donner Isaac à Abraham, ce fils du Rendez-vous (Gn.16, 2) :

«Et Saraï dit à Abram :’Va donc vers ma servante.

Peut-être obtiendrai-je par elle des enfants.’

Et Abram écouta la voix de Saraï. »

Isaac prie pour Rebecca, vu sa stérilité  et Dieu satisfait sa demande (Gn.25, 21) :

«Isaac implora Yahvé pour sa femme,

Car elle était stérile ; Yahvé l’exauça

Et sa femme Rebecca devint enceinte. »

De même pour Zacharie et d’Elizabeth, les parents de Jean-Baptiste, n’ayant pas d’enfant malgré leur dévouement devant Dieu et le respect de Ses commandements (Lc.1, 6-7) :

«Tous deux étaient justes devant Dieu, et

Ils suivaient irréprochablement,

Tous les commandements et observations du Seigneur.

Mais ils n’avaient pas d’enfant, parce qu’Elizabeth

Était stérile et que tous deux étaient avancées en âge. »

Anne attend bien longtemps avant d’avoir Samuel, l’aimé de Dieu, le prophète qui a enduit d’huile les rois élus pour servir Son peuple (Si.46, 13a) :

«Samuel fut le bien-aimé de son Seigneur ;

Prophète du Seigneur, il établit la royauté … »

Elle offre son fils pour le service de Dieu à vie (1S.2, 11) :

« Elqana partit pour rama, dans sa maison,

Mais l’enfant était au service de Yahvé

En présence du prêtre Eli. »

À l’exemple d’Abraham offrant son fils Isaac, sur la montagne (Gn.22.1-2) :

« Il arriva que Dieu éprouva Abraham…

’Prends ton fils, ton unique que tu chéris, Isaac, et va-t-en..,

Et là tu l’offriras en holocauste sur une montagne que je t’indiquerai.»

Combien sera grand le bonheur d’une femme sans enfant (Sg.3, 13)

« Heureuse la femme stérile qui est sans tache,

Celle qui n’a pas connu d’union coupable ;

Car elle aura du fruit à la visite des âmes... »

Car sa fertilité éclaire quand Dieu revoit Son peuple.

A la lumière de cette profusion spirituelle, saisissons le sens de la virginilité mariale qui accepte de ne pas avoir d’enfants, ayant pour Enfant, le Fils de Dieu.  Anne  chante son bonheur face à la Puissance Divine (1S.2, 1) :

« .. Mon cœur exulte en Yahvé,

… Car je me réjouis en ton secours.»

Convertissant une femme stérile en mère de Samuel. La Vierge entonne à Dieu le cantique de la Mère de l’humanité entière, la Mère de toute  créature, de laquelle Dieu créé toute choses, dans les cieux et sur terre (Lc.1, 46-56) :

« .. Mon âme exalte le Seigneur,

Et mon esprit tressaille de joie

En Dieu, mon Sauveur,

Parce qu’il a jeté les yeux sur

L’abaissement de sa servante,

Oui, désormais toutes les générations

Me diront bienheureuse,…»

B – Samuel, serviteur de la Parole Divine.

a)- L’appel de Dieu à l’attention de Samuel.

Il est des engagements  bibliques conduits par Dieu, comme  le cas de l’appel d’Aaron (He.5, 5-6) :

« De même ce n’est pas le Christ qui

S’est attribuée à soi-même la gloire

De devenir grand prêtre,

Mais il l’a reçue de Celui qui lui a dit :

’Tu es mon fils..., comme il dit encore ailleurs :

’Tu es prêtre pour le monde éternel…»

Samuel n’est pas le prophète de Dieu et le juge de Son peuple de par sa prétention ni parce que sa nation l’a consacré ou parce que le prêtre Eli l’a accepté comme serviteur dans le temple de Yahvé, plutôt parce qu’appelé par Dieu  en cette nuit bénie (1S.3, 10) :

« Samuel, Samuel. »

Samuel répondit :’ Parle,

Car ton serviteur écoute. ‘

« Yahvé vint et se tint présent (devant l’Arche d’Alliance).

Il appela comme les autres fois : Samuel, Samuel... »

Ainsi s’adressa-t-il, à Jacob (Gn.28, 13) et à  Isaïe (Is.6, 10-15) :

« Voila que Yahvé se tenait devant lui et dit :’Je suis Yahvé, le Dieu d’Abraham ton ancêtre et le Dieu d’Isaac.

La terre sur laquelle tu es couché,

Je la donne à toi et à ta descendance’. »

«…Je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé…

Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait :

’…Va, et tu diras à ce  peuple….»

Se reconnaissant pécheur, Samuel ‘voit’ Dieu et écoute Sa parole, devenu prophète d’un temps nouveau ; Eli, de même, par la faveur de l’écoute divine. Comme les prêtres et les docteurs de la Loi en Israël ont su que Jésus est né à Bethléem et que seuls les rois Mages ont connu la joie quand, entrés dans la crèche, ils voient l’enfant avec Marie, Sa Mère : à genoux, ils adorent le Nouveau-né (Mt.2, 4-5) :

«Il assembla tous les grand prêtres

Avec les scribes du peuple, et

Il s’enquérait auprès d’eux du lieu

Où devait naître le Christ. À Bethléem de Judée,… »

Sans doute que Dieu s’est adressé, à plusieurs reprises, à Eli, la voix du peuple l’ayant informé de ce que font ses enfants (S.2, 22) :

«Eli était très âgé, mais il entendait parler

De tout ce que ses fils faisaient

Envers Israël (de mauvaises choses)... »

De plus (S.2, 27) :

« Un homme de Dieu vint chez Eli et

Lui dit :’Ainsi parle Yahvé.

Me suis-je vraiment révélé à la maison

De ton père quand ils étaient en Égypte,

Appartenant à la maison du Pharaon’ ?»

Mais Eli préfère les dires de ses enfants au lieu de l’écoute divine (S.2, 29) ;

«Pourquoi piétinez-vous mon sacrifice

Et mon offrande que j’ai prescrits

Dans la Demeure ?

Pourquoi honores-tu tes fils plus que moi,… »

Quant à Samuel, refusant d’écouter ses enfants et la voix du peuple quémandant un roi pour remplacer Dieu au milieu du peuple, il obéit au Seigneur (S.8, 7-8 et 22) :

«Écoute la voix du peuple

En tout ce qu’ils te diront,

Car ce n’est pas toi qu’ils rejettent,

Ne voulant plus que je règne sur eux.

Ils m’ont abandonné et ont servi d’autres dieux,

Ainsi ils agissent également envers toi...

Mais Yahvé dit à Samuel :

’Écoute leur voix et fais régner sur eux un roi.’

Alors Samuel dit aux hommes d’Israël :

’Partez chacun dans sa ville.’ »

b)- Samuel, le prophète.

Le jeune Samuel jeune progresse en taille et en beauté (S.2, 21-26), comme Jésus (Lc.2, 52) :

«Quant à Jésus, il croissait en sagesse,

En taille et en grâce devant Dieu

Et devant les hommes … »

Car Dieu l’accompagne et le conduit (S.3, 19) :

«Samuel grandit. Yahvé était avec lui et

Il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles.»

Servant au temple avec Eli (S.3, 1) :

« Le jeune Samuel servait donc Yahvé en présence d’Eli… »

Assistant le prêtre dans le sacrifice, l’offrande de la prière et la surveillance de l’Arche d’Alliance, ainsi que dans l’ouverture et la fermeture des portes du temple.

Mais depuis qu’il reçoit l’Appel de Dieu, Samuel devient  Prophète de Dieu, avec le privilège d’admirer Son visage et d’écouter Sa parole. Ainsi commence  le nouvel âge de la prophétie, reconnu authentique par  le Peuple divin (S.3, 20 et 4, 1) :

« Tout Israël sut, depuis Dan jusqu'à Bersabée,

Que Samuel était accrédité comme prophète de Yahvé.»

« La parole de Samuel s’adressait à tout Israël… »

Yahvé envoie à son nouveau prophète Samuel un avertissement culpabilisant la mauvaise conduite des fils d’Eli qui mène au désastre d’Israël. De même, il envoie des messages similaires à Isaïe (Is.6, 9a)

« Va, et tu diras à ce peuple :’Ecoutez, écoutez,…’ »

, à Jérémie (Jr.1, 10)

« Vois ! Aujourd’hui même je t’établis

Sur les nations et sur les royaumes,

Pour arracher et pour renverser,

Pour exterminer et démolir,

Pour bâtir et planter. »

Et à Amos (Am.7, 15)

«…Va, prophétise à mon peuple Israël. »

Samuel appréhende, comme Ézéchiel et Jérémie, de transmettre les propos de Yahvé concernant Eli. Prophète parmi d’autres, Samuel parle au nom de Dieu et ses dires se réalisent (Dt.18, 22) :

« Si ce prophète a parlé au nom de Yahvé,

Et que sa parole reste sans effet et

Ne s’accomplit pas, alors Yahvé n’a pas dit cette parole là.

Le prophète a parlé avec présomption.

Tu n’as pas à le craindre.»

Le prophète Isaïe prédit les faits qui surviennent avec l’armée d’Assur, ce qui s’avère vrai, voire avec Jérémie au sujet de l’anéantissement de Jérusalem. Pareillement, Samuel augure la fin d’Eli et de ses enfants, décevant Saül et prévoyant l’ascension de David.

C- Samuel au service du Peuple de Dieu.

Au temps de Samuel, la situation du peuple israélite étant fort délicate, sans chef pour le diriger, vivant dans le chaos et divisé en provinces, tribus et assemblées, sujettes au désordre et à la mutinerie ; Eli, à leur service, légèrement influençable en paroles, vu son âge avancé.

Samuel prophète et juge en Israël, en ces temps où les juges bénéficient d’un pouvoir limité à une ou à certaines tribus (comme à Carthage), comme Gédéon de la tribu des Manassé qui sauve son peuple de la malveillance des fils de Madiân (Jg.6, 10):

« …’Je suis Yahvé votre Dieu.

Vous ne craindrez pas les dieux de

s Amorites dont vous habitez le pays’.

Mais vous n’avez pas écouté ma voix. »

Samson,  consacré à Dieu (dont le signe de la grâce l’empêche de se couper les cheveux) de la tribu Dan combat les Philistins, alors que Samuel s’occupe du patrimoine religieux et national du peuple, pour évitant sa désagrégation.

L’unique fois où Samuel organise la guerre contre les Philistins (S.7, 2-3)

« Depuis le jour où l’arche fut installée…

Fixez votre cœur en Yahvé et

Ne servez que lui : alors il

Vous délivrera de la main des Philistins… »,

Il se comporte comme Moïse : le peuple luttant, il présente une offrande à Yahvé, l’implorant pour la délivrance d’Israël. En réponse à l’appel, Yahvé sauve Son peuple, victoire provenant du repentir et du  renvoi des dieux étrangers, en réponse à l’échec du fils d’Eléazar,’ Rocher de la Victoire’ (S.7, 10) :

«Pendant que Samuel offrait l’holocauste,

Les Philistins engagèrent le combat contre Israël,

Mais Yahvé ce jour-là tonna à grands fracas sur les Philistins,

Il les frappa de panique et

Ils furent défaits devant Israël. »

Tranquillisé pour le peuple, les ennemis détournés, Samuel reste en Israël, circulant d’une ville à l’autre, de la maison d’El à Gilgal, vers Masfat, puis rentrant chez lui à Rama. La Prière et les implorations divines de Samuel pour le rémission du peuple, la survie et la cohésion autour du chef font leur effet, en attendant le guide permanent, un roi élu par le peuple et oint par le prêtre, au nom de Dieu

Ce qu’effectue  Samuel la première fois en sacrant Saül, roi (1S.10, 1) :

« Samuel prit la fiole d’huile,

La versa sur la tête de Saül,

Puis il l’embrassa et dit :

’N’est-ce pas Yahvé qui t’a oint

Comme chef sur son héritage... »

Suite à une inspiration de Yahvé (S.9, 15-16) :

« Or, un jour avant que Saül ne vint,

Yahvé avait averti Samuel »’demain, à pareille heure,…

Je t’enverrai un homme du pays de Benjamin,

Tu lui donneras l’onction comme chef du peuple Israël,

Et il sauvera mon peuple des mains des Philistins,

Car j’ai vu mon peuple et son cri est venu jusqu'à moi’. »

Et la seconde fois, quand il sacre David, roi ((S.16, 1) :

« Yahvé dit à Samuel :

’Jusques à quand resteras-tu à pleurer Saül,

Alors que moi je l’ai rejeté et qu’il n’est plus roi sur Israël ?

Emplis d’huile ta corne et va !

Je t’envoie chez Jesse le Bethléemite,

Car j’ai vu parmi ses fils le roi que je veux’. »

Samuel comprend comment Dieu destine l’homme, la belle allure et le beau visage étant vains. Alors que l’homme regarde de ses yeux, Dieu regarde le cœur (S.16, 7) :

«Mais Yahvé dit à Samuel

:’Ne considère pas son apparence

Ni la hauteur de sa taille, car je l’ai écarté.

Il ne s’agit pas de ce que  voient les hommes,

Mais Yahvé voit le cœur’. »

Samuel choisit le benjamin des enfants de Jessé et l’exilé parmi ses frères pour le charger de la garde du troupeau. Yahvé dit à Samuel : Lève-toi et bénis-le, c’est celui que j’ai choisi ; Samuel prend de l’huile et le oint roi d’entre ses frères ; ainsi reçût-il l’esprit de Dieu (S.16, 13) :

« Samuel prit la corne d’huile et

L’oignit au milieu de ses frères.

L’esprit de Yahvé fondit sur David... »

Réfléchissons à la conduite de Samuel - magistrat en Israël et prenons connaissance de son dernier testament lu à l’adresse du peuple : Je vous conduis  depuis ma première jeunesse.ai-je jamais été injuste envers l’un d’entre vous, vous ai-je jamais persécuté ? Ai-je été acheté pour cacher des infractions? Et le peuple de répondre : Tu ne nous as jamais porté  injustice, préjudice ou persécution, tu n’as jamais pris quoi que ce soit de la main de quiconque. (S.12, 1-5) :

«Samuel dit à tout Israël :

’Voici que je vous ai écouté en tout

Ce que vous m’avez dit et

J’ai fait régner un roi sur vous.

Et maintenant, voici le roi qui marche devant vous.

Pour moi, je suis devenu vieux,

J’ai blanchi et mes fils sont là avec vous.

…. Me voici. Déposez contre moi devant Yahvé et devant son oint :

De qui ai-je pris le bœuf et de qui ai-je pris l’âne ?

Qui ai-je exploité ? Qui ai-je  écrasé ?

De la main de qui ai-je reçu une compensation pour que je ferme les yeux sur son cas ? Je vous restituerai.’

Ils répondirent :’Tu ne nous as ni exploités,

Ni écrasés, tu n’as rien reçu de personne.’

Il leur dit :’Yahvé est témoin contre vous,

Et son oint est témoin aujourd’hui,

Que vous n’avez rien trouvé entre mes mains.’

Et ils répondirent :’Il est témoin.’ »

Conclusion

Ainsi se présente la personnalité de Samuel : un Enfant de la Prière et de Dieu, qui écoute et obéit à Ses commandements. ‘ Gardien de la Parole Divine ‘,  sa parole est lumière guidant la voie du croyant (Ps.119, 105):

«Une lampe sur mes pas,

Ta parole,

Une lumière sur ma route. … »

Avec lui, nous marchons et apprenons l’Écoute, du fond du cœur. Prions en successeurs :’ Parle Seigneur, Ton serviteur T’écoute’.

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