LE ROI DAVID, PÂTRE DU PEUPLE DE DIEU

– LE ROI DAVID, PÂTRE DU PEUPLE DE DIEU.

À plusieurs reprises, nous lisons  dans les Saintes Écritures que Jésus est Fils de David (Mt.1, 1) :

« Livre de la genèse de Jésus-Christ,

Fils de David, fils d’Abraham. »

L’aveugle l’interpelle à Jéricho (Mc.10, 48) :

«… Fils de David, Jésus, aie pitié de moi ! »

Les assemblées venant aux festivités de l’entrée messianique à Jérusalem, crient (Mc.11, 10) :

« Béni soit  le Royaume qui vient de notre père David !

Hosanna au plus haut des cieux ! »

Le roi David, l‘élu de Dieu pour devenir berger de Son peuple  vit suivant la volonté du Seigneur, exemple pour tous les rois descendants en Israël, en symbole du Christ- Roi, venu en Bon Pasteur pour sauver Son Troupeau et le racheter de ses désobéissances (Mt.1, 21) :

« …  elle enfantera un fils, et tu l’appelleras

Du nom de Jésus car c’est lui qui sauvera

Son peuple de ses péchés. »

A- Qui est David?

a)- David, un roi sage.

David conduit le Peuple de Dieu pour une durée approximative de mille ans avant la venue du Messie, quand Israël se  convertit complètement d’une vie nomade dans les bois à une existence influencée par le climat socioculturel et religieux des peuples cananéens. Plus ou moins urbanisés, les israélites vivent dans les cités, cultivent leurs terres, parlant la langue des habitants  et participant à leurs cultes. Ils sollicitent un roi -accompagnateur des combats guerriers comme tous les peuples avoisinants. Yahvé leur envoie Saül puis David qui unifie les forces disparates  autour du Temple de Jérusalem, consolidé pour son trône et celui de ses héritiers.

David naît à Bethléem, benjamin des fils de Jessé (S.16, 10et17) ;

« Jessé fit passer ses sept fils devant Samuel,

Mais Samuel dit à Jessé :

’Yahvé n’a choisi aucun de ceux-là’…

Saül dit à ses serviteurs :

’Trouvez moi donc un homme qui

Joue bien (de la lyre) et amenez-le moi.»

Il est sacré roi par le prophète Samuel (S.16, 13)

« Samuel prit la corne d’huile et l’oignit au milieu de ses frères,

L’esprit de Yahvé fondit sur David à partir de ce jour-là… »

Il atteint la ville de Gibéa où vit Saül, lequel l’appelle pour jouer du luth pour l’agrément musical. Il accompagne Natân, fils de Saül, et son ami, puis épouse Mikal l’infante, après que Saül exige un exercice d’habileté, au péril de sa vie. David y consent et mène courageusement la guerre. Les filles d’Israël entonnent : Saül a tué des milliers de combattants alors que David en a tués des dizaines de milliers. Ce qui incite la jalousie de Saül.

Ressentant le danger, il se transforme en chef de brigands et se refugie longtemps en  terre d’exil. À la mort de Saül, il devient roi de Juda, puis celui d’Israël, rassemblant les tribus de sa personne et établissant une capitale impartiale ; il commande les tribus cananéennes, amplifiant les frontières du Royaume et assure à Israël un héritier, son fils Salomon.

b)- David, pâtre de son peuple.

Le pâtre choisi par le Seigneur garde Son peuple, comme le cas des pêcheurs de poissons, guides vers le salut (Lc.5, 10) :

« …pareillement Jacques et Jean, fils de Zébédée,

Les compagnons de Simon.

Mais jésus dit à Simon :’Sois sans crainte ;

Désormais ce sont des hommes que tu prendras’ ».

David, gardien du troupeau, conduit et sécurise Son peuple, heureux entre ses terres,  ses figuiers et ses vignes (Ps.78, 70-72) :

« Il élut David son serviteur,

Il le tira des parcs à moutons,

De derrière les brebis mères il l’appela

Pour paître Jacob son peuple

Et Israël son héritage ;

Il les paissait d’un cœur parfait,

Et d’une main sage les guidait. »

Tout homme en Orient est gardien de son peuple, s’occupant des membres de sa communauté comme le pâtre, de ses brebis - renforçant le faible, soignant le malade, encourageant l’infortuné, récupérant l’égaré et assistant le déraciné à se recouvrer (Ez.34, 4) :

«Vous n’avez pas fortifié les brebis chétives,

Soigné celle qui était malade,

Pansé celle qui était blessée.

Vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait,

Cherché celle qui était perdue … »

Le Seigneur choisit David pour soutenir ses hommes, car Dieu ne s’intéresse pas à l’apparence, ni a la stature, Il scrute et estime le cœur humain (1S.16, 7 - 13) :

«Mais Yahvé dit à Samuel :

’Ne considère pas son apparence ni la hauteur de sa taille,

Car je l’ai écarté.

Il ne s’agit pas de ce que voient les hommes,

Car ils ne voient que les yeux, mais Yahvé voit le cœur’…

Et Yahvé dit : ‘Va, donne- lui l’onction : c’est lui !’

Samuel prit la corne d’huile et l’oignit au milieu de ses frères.

L’Esprit de Yahvé fondit sur David… »

Ce roi vivait selon l’inspiration du cœur de Dieu.

c)- David, le pécheur.

Pécheur repenti à son Dieu, David, a-t-il pensé qu’une fois devenu roi, il n’est plus soumis aux commandements divins ? Bénéficiant de la mort de Nabal, il épouse sa femme  Abigayil accaparant les biens de son mari (1S.25, 2-3) ; de même, profitant de l’assassinat d’Abner, commandant en chef de l’armée de Saül  (2S.4, 26-32), il devient roi de Juda et d’Israël :

«Il y avait à Maôn un homme, qui avait ses affaires à Karmel ;

C’était un homme très riche …

Nabal et sa femme Abigayil…»

«Joab sortit de chez David et

Envoya derrière Abner des messagers qui

Le firent revenir depuis la citerne de Sira,

À l’insu de David.

Quand Abner arriva à Hébron,

Joab le prit à l’écart à l’intérieur de la porte,

Sous prétexte de parler tranquillement avec lui, et

Là il le frappa mortellement au ventre

À cause du sang d’Asahel son frère.

Lorsque David apprit ensuite la chose,

Il dit :’Que Yahvé nous acquitte pour toujours, moi et

Mon royaume, du meurtre d’Abner, fils de Ner :

Qu’il rejaillisse sur la tête de Joab et sur toute sa famille !

Qu’il ne cesse d’y avoir dans la maison de Joab  des gens atteints d’écoulement ou de lèpre,

Des hommes bons à tenir le fuseau et qui tombent sous l’épée ou qui manquent de pain !’

Joab et son frère Abichaï avaient assassiné Abner parce qu’il avait fait mourir leur frère Asahel au combat de Gabaôn.

David dit à Joab et à toute la troupe qui l’accompagnait :

’Déchirez vos vêtements, mettez des sacs et faites le deuil devant Abner’,

Et le roi David marchait derrière la civière.

On ensevelit Abner à Hébron ;

Le roi éclata en sanglots sur la tombe et tout le peuple pleura aussi.»

David commet un grand péché quand il assassine l’un de ses dirigeants, Urie, et épouse sa femme Bethsabée. Mécontent de son inconduite, le Seigneur lui envoie le prophète Natân qui lui rappelle les dons divins en lui reprochant l’irrespect des commandements ; le menaçant  de châtiment à l’encontre de sa maisonnée (2S.12, 1-14) :

« Yahvé envoya auprès de David Natân… »

David accepte les réprimandes de Natân au nom de Dieu, il y répond (2S.12, 13) :

« …J’ai péché contre Yahvé !

Alors Natân dit à David :

’De son côté, Yahvé pardonne ta faute, tu ne mourras pas’… »

Le Psaume 51 manifeste la Prière du Pécheur David repenti  et revenu à Dieu :

Miserere

Pitié pour moi, Dieu en ta bonté,

En ta grande tendresse, efface mon péché,

Lave-moi tout entier de mon mal

Et de ma faute purifie-moi.

Car mon péché, moi, je le connais,

Ma faute est devant moi sans relâche ;

Contre toi, toi seul, j’ai péché,

Ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait.

Fragilisé pour ses violations, David a besoin des faveurs divines. Quand le fils de Bêchai tombe malade, il supplie son Seigneur, pratiquant l’abstinence par repentir et couchant par terre (2S.12, 16) :

«… David implora Dieu…

Il jeûnait strictement, rentrait chez lui

Et passait la nuit, couché par terre… »

Informé du décès du  son fils rebelle Absalom, il pleure et gémit (2S.19, 1) :

«Alors le roi frémit.

Il monta dans la chambre au-dessus de la porte ;

Il parlait ainsi tandis qu’il s’en allait :

’Mon fils Absalom ! Mon fils ! Mon fils Absalom !

Que ne suis-je mort à ta place !

Absalom, mon fils ! Mon fils !’»

Et (2S.24, 17) :

«Quand David vit l’ange qui frappait (de peste) le peuple,

Il dit à Yahvé :

’C’est moi qui ai péché,

C’est moi qui ai commis le mal,

Mais ceux-là, c’est le troupeau, qu’ont-ils fait ?

Que Ta main s’appesantisse donc sur moi et sur ma famille’. »

B-David, Christ de Dieu.

a)- Le roi délégué.

« L’oint » de Dieu est un  roi choisi par le Seigneur, béni d’huile sainte par Son envoyé pour être consacré responsable de Son peuple. Ainsi en est-il de Saül, de Salomon et d’autres, devenus les bénis du Divin, parachevant Ses desseins et Le représentant sur terre (1S.24, 7-11) :

«Il dit à ses hommes :

’Que Yahvé m’ait en abomination

Si je fais cela à Monseigneur,

Car il est l’oint de Yahvé,

En portant la main sur lui, car il est l’oint de Yahvé.’

Par ces paroles  David retint ses hommes

Et ne leur permit pas de se dresser contre Saül.

Saül se redressa, quitta la grotte et alla son chemin.

David se leva ensuite, sortit de la grotte et lui cria :

Monseigneur le roi !’

Saül regarda derrière lui et

David s’inclina jusqu'à terre et se prosterna.

Puis David dit à Saül :

‘Pourquoi écoutes-tu les gens qui disent :

’Voici que David cherche ton malheur’ ?

En ce jour-même, tes yeux ont vu comment Yahvé

T’avait livré aujourd’hui entre mes mains dans la grotte.

On a parlé de te tuer, je t’ai épargné et j’ai dit :

Je ne porterai pas la main sur mon seigneur,

Car il est l’oint de Yahvé’.»

Le prophète Samuel consacre David qui reçoit l’Esprit de Dieu (S.16, 3) :

« … je t’indiquerai moi-même ce que tu auras à faire :

Tu oindras pour moi celui que je te dirai.»

Qui  lui promet d’être avec lui,

Renouvelant sa promesse quand

Il lui envoie le prophète Natân

Qui lui parle en son nom (2S.7, 8-10,18) :

« Ainsi parle Yahvé Sabaot.

C’est moi qui t’ai pris au pâturage derrière

Le troupeau pour être chef de mon peuple…

J’ai été avec toi partout  où tu allais :

J’ai supprimé devant toi tous tes ennemis.

Je te donnerai un grand nom comme

Le nom des plus grands de la terre…

Alors le roi David entra et s’assit devant Yahvé, et il dit :

’Qui suis-je Seigneur Yahvé, et quelle est ma maison

Pour que tu m’aies mené jusque là ?’ »

Nous lisons dans les Psaumes comment Dieu agit avec le roi choisi et oint (Ps.2, 7-9 et 110,1-2) :

« Je publierai le décret de Yahvé :

Il m’a dit :’Tu es mon fils,

Moi aujourd’hui je t’ai engendré.

Demande et

Je te donne les nations pour héritage,

Pour domaine les extrémités de la terre ;

Tu les briseras avec un sceptre de fer,

Comme un vase de potier tu les casseras. »

« Oracle de Yahvé à mon Seigneur :

’Siège à ma droite,

Tant que j’aie  fait de tes ennemis l’escabeau de tes pieds.

Ton sceptre de puissance,

Yahvé l’étendra…’ »

b)-Un roi spécifique.

Le roi d’Israël ressemble apparemment à tout autre roi des pays voisins, tandis que dans la croyance du peuple de Dieu, le roi représente Dieu- Vrai Roi. La loi divine commande ces représentants divins, exemples de  justice et d’équité, valeurs des grands de ce monde avant les petites  gens. Quand Elie réprimandes Achab le menaçant de châtiment divin, il le fait au nom de la loi de Dieu (1R.21, 19) :

« … tu as assassiné,

Et de plus, tu usurpes !...»

Homme consacré, le roi ressource son peuple ayant pour trône un siège saint et pour sceptre, un pouvoir d’intégrité et de loyauté ; des vêtements parfumés de myrrhe et d’aloès, un palais d’ivoire (Ps.45, 7-9) :

« Ton trône est de Dieu pour toujours et à jamais !

Sceptre de droiture, le sceptre de ton règne !

…Tu aimes la justice, tu hais l’impiété

C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a donné l’onction

D’une huile d’allégresse comme à nul de tes compagnons ;

Ton vêtement n’est plus que myrrhe et aloès.

Des palais d’ivoire,… »

La grandeur du roi israélite, David, se vit dans une responsabilité envers son peuple pour  sauvegarder l’alliance divine. Si le roi choit dans la faute, le peuple paie et s’effondre avec lui .Si le peuple agit mal sans être reproché ou blâmé par son roi, c’est à ce dernier qu’incombent les conséquences de ses déchéances (2S.24, 1) :

« La colère de Dieu s’enflamma

Encore contre les Israélites et

Il excita David contre eux… »

Les espérances divines se rejoignent en ses rois, le salut du peuple dépendant de son roi,  vivant dans l’attente d’un envoyé de Yahvé pour garnir la terre de justice et de paix.

Le peuple pense que les alliances liées avec Dieu sont comblées à travers David, un grand roi, mais Yahvé annonce via Natân que celui qui tire sa force de Lui, construit une demeure éternelle (2S.7, 11-13) :

« Yahvé t’annonce qu’il te fera une maison…

C’est lui qui bâtira une maison pour mon Nom et

J’affermis pour toujours son trône royal… »

Et le peuple attend longtemps ce roi qui, à l’exemple de David, garde le troupeau en une communauté unique et unifiée (Ez.34, 23-24 et37, 21-28) :

« Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur

Qui les fera paître, mon serviteur David :

C’est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur.

Moi, Yahvé, j’ai parlé.

Je conclurai avec eux une alliance de paix… »

« …Ainsi parle le Seigneur Yahvé.

Voici que je vais prendre les Israelites parmi les nations où ils sont allés.

Je  vais les rassembler de tous côtés et les ramener sur le sol.

J’en ferai une seule nation dans le pays,

dans les montagnes d’Israël, et un seul roi qui sera leur roi à eux tous ;

Ils ne formeront plus deux nations,

Ils ne seront plus divisés en deux royaumes…

Ils seront mon peuple et je serai leur Dieu…

Il n’y aura plus qu’un seul pasteur pour eux tous…

J’établirai mon sanctuaire au milieu d’eux à jamais… »

Proclamant David, roi, les prophètes signalent l’amour de Yahvé  (Is.9, 6) :

«…pour que s’étende le pouvoir dans une paix sans fin

Sur le trône de David et sur son royaume

Pour l’établir et pour l’affermir

Dans le droit et la justice dès maintenant et à jamais,

L’amour jaloux de Yahvé Sabaot fera cela. »

Le garant de Son Alliance (Jr .23, 20) :

« …la colère de Yahvé ne se détournera pas

Qu’il n’ait accompli et réalisé

Les desseins de son cœur : À la fin des jours,

Vous comprendrez cela clairement ! »

Ainsi que Son assistance (Is.55, 3) :

« Prêtez l’oreille et venez vers moi,

Ecoutez et vous vivrez.

Je conclurai avec vous une alliance éternelle,

Réalisant les faveurs promises à David. »

Lisons le Psaume 89 (4,20 et 46) :

«J’ai fait une alliance avec mon élu,

J’ai juré à David mon serviteur …

Jadis, en vision, tu as parlé

Et tu as dit à tes fidèles :

‘J’ai prêté assistance à un preux

J’ai exalté un cadet de mon peuple

Tu as écourté les jours de sa jeunesse,

Étalé sur lui la honte’… »

c)-Jérusalem, métropole du roi David et de ses successeurs.

Ville célèbre depuis le second millénaire avant Jésus-Christ, Jérusalem a pour roi, un cananéen  attenant aux rois d’Égypte, saisie  des Jébuséens par David, (2S.5, 6) :

« Le roi et ses hommes marchèrent sur Jérusalem

Contre les Jébuséens qui habitaient le pays... »

Il en fait une nouvelle métropole au nord et au sud du pays, entre ses deux royaumes, se proclamant héritier d’un ancien roi cananéen, Melchisédech (Gn.14, 18-24 ; Ps.110, 4) :

« Melchisédech, roi de Shalem, apporta du pain et du vin ;

Il était prêtre du Très-Haut. Il prononça cette bénédiction :

‘Béni soit Abram par le Dieu Très-Haut

Qui créa ciel et terre,

Et béni soit le Dieu Très-Haut

Qui a livré tes ennemis entre tes mains.’

Et Abram lui donna la dîme de tout.

Le roi de Sodome dit à Abram :

‘Donne-moi les personnes et prends les biens pour toi.’

Mais Abram répondit au roi de Sodome :

‘Je lève la main devant Yahvé,

Le Dieu Très-Haut qui créa ciel et terre ;

Ni un fil, ni une courroie de sandale,

Je ne prendrai rien de ce qui est à toi, et

Tu ne pourras pas dire : J’ai enrichi Abram’

Rien pour moi.

Seulement ce que mes serviteurs ont mangé

Et la part des hommes qui sont venus avec moi,

Aner, Eshkol et Mambré ;

Eux prendront leur part. »

«Yahvé l’a juré, il ne s’en dédira point :

Tu es prêtre à jamais selon l’ordre de Melchisédech. »

Il mélange les fils originaires du pays avec les israélites intégrés, transportant en sa ville l’Arche d’Alliance en attendant d’y bâtir le Temple de Salomon qui devient, à travers les siècles, le centre religieux du peuple Israélite (1R.6, 1) :

«En la quatre cent quatre-vingtième année

Après la sortie des Israelites du pays d’Égypte,

En la quatrième année du règne de Salomon sur Israël,

Au mois de Ziv qui est le second mois,

Il bâtit le temple de Yahvé. »

Jérusalem jouit d’une place privilégiée en Terre Sainte ; capitale politique, elle représente l’unité du peuple de Dieu, capitale religieuse, un centre spirituel pour Israël, Dieu y résidant depuis qu’il habite la Montagne de Sion. Elle joue depuis, un rôle primordial dans la foi et l’espérance. Mais quand Israël se partage en deux royautés, elle perd un peu de son privilège politico-religieux et à la chute de Samarie en l’an 722, tous les croyants s  s’assemblent autour de Jérusalem pour offrir des sacrifices à  Yahvé, comme gage de foi.

Après la décadence de Jérusalem en l’an 587 après Jésus-Christ, les fidèles verront en la Nouvelle Jérusalem la métropole du nouveau David, se souvenant du Ps.132, 13 :

« Car Yahvé a Fait choix de Sion,

Il a désiré  ce siège pour lui :

’C’est ici mon repos à tout jamais,

La, je siégerai, car je l’ai désiré’. »

Dieu choisit Sion, pour y persister et  de la lignée de David, il élit un chef, le préparant comme descendant du Christ Roi. Isaïe y voit une ville de justice et un emplacement de foi, la peignant merveilleusement (Is.1, 26 et 45, 11-13) :

« … Après quoi on t’appellera

Ville-de-Justice,

Cité –fidèle.»

« Ainsi parle Yahvé, le Saint d’Israël…

C’est moi qui l’ai suscitée dans la justice

Et qui vais aplanir toutes ses voies… »

N’est-ce la sainte métropole et l’encadrement du Temple béni du Christ Roi annoncé ? Reconstruite, cette ville devient l’épouse du Seigneur, et ses fils se multiplient comme grains de sable (Is.49, 14-26) :

« Sion avait dit :’Yahvé m’a abandonnée :

Le Seigneur m’a oubliée.’

Une mère oublie-t-elle son petit enfant

Est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles ?

Même si les femmes oubliaient

Moi, je ne t’oublierai pas.

Vois, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains,

Tes remparts sont devant moi sans cesse.

Tes bâtisseurs se hâtent,

Ceux qui te détruisent et te ravagent vont s’en aller.

Lève les yeux aux alentours et regarde :

Tous sont rassemblés, ils viennent à toi,

Par ma vie, oracle de Yahvé,

Ils sont tous comme une parure dont tu te couvriras,

Comme fait une fiancée, tu les attacheras.

Car tes ruines, tes décombres, ton pays désolé

Sont désormais trop étroits pour tes habitants,

Et ceux qui te dévoraient s’éloigneront.

…Des rois seront tes pères adoptifs,

Et leurs princesses, tes nourrices.

Face sur terre, ils se prosterneront devant,

…et la prise du tyran sera libérée…

Tes enfants, c’est moi qui les sauverai.

…et toute chair saura que moi, Yahvé, je suis ton sauveur,

Que ton rédempteur, c’est le Puissant de Jacob. »

Vers elle se dirigent habitants- pèlerins, résidant à l’intérieur de ses murailles et chantant (Ps.84, 1-2) :

« …Que tes demeures sont désirables.

Yahvé Sabaot !

Mon âme soupire et languit

Après le parvis de Yahvé,

Mon cœur et ma chair crient de joie

Vers le Dieu vivant.»

C- Christ, nouveau David en Sa ville Jérusalem.

a)- Jésus, fils de David.

Fils de David en chair, en sang et bien plus, en démarches couronnant et complétant ceux de David, Jésus naît à Bethléem comme David (Mt.2, 1) :

«Jésus étant né à Bethléem de Judée,

Au temps du roi Hérode,

Voici que les mages venus d’orient

Arrivent à Jérusalem … »

Les princes d’Orient  Lui offrent des présents, recevant le baptême royal, à l’exemple de David, car Dieu lui dit (Lc.3, 22) :

« …tu es mon fils ;

Moi, aujourd’hui,

Je t’ai engendré. »

Débutant sa mission d’institution du Royaume Divin, à trente ans, tel l’âge de David à la tête du Royaume d’Hébron, c’est le Bon Pasteur pour le bien de sa communauté, comme David, pâtre du Peuple de Dieu œuvrant pour la sécurité et la joie aux frontières et  à l’intérieur du pays (Jn.10, 11-16) :

« Moi, je suis le bon pasteur ;

Le bon pasteur dépose sa vie pour ses brebis.

Le mercenaire, qui n’est pas le pasteur

Et a qui n’appartiennent pas les brebis,

Voit-il venir le loup,

Il laisse les brebis et s’enfuit,

Et le loup s’en empare et les disperse.

C’est qu’il est mercenaire

Et ne se soucie pas des brebis.

Moi, je suis le bon pasteur ;

Je connais mes brebis

Et mes brebis me connaissent,

Comme le père me connaît

Et que je connais le père,

Et je dépose ma vie pour mes brebis.

J’ai encore d’autres brebis

Qui ne sont pas de cet enclos ;

Celles-là aussi, il faut que je les mène ;

Elles écouteront ma voix ;

Et il y aura un seul troupeau,

Un seul pasteur ; … »

Cependant Jésus n’est pas que Fils de David, il est son Seigneur (Mt.22, 42-45) :

«Quelle est votre opinion au sujet du Christ ?

De qui est-il le fils ?

Ils lui disent : ‘De David’

Comment donc, dit-il,

David parlant sous l’inspiration l’appelle-t-il Seigneur quand il dit :

Le Seigneur a dit à mon Seigneur :

Siège à ma droite,

Jusqu'à ce que j’aie mis tes ennemis

Dessous tes pieds ?

Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils. »

Né non seulement pour fonder Un Royaume sur terre, mais le Royaume des Cieux, Jésus n’est point simplement (David, serviteur de Yahvé), berger de Son troupeau (Ez.34, 23) :

«Je susciterai pour mettre à leur tête

Un pasteur qui les fera paître,

Mon serviteur David :

C’est lui qui les fera paître et

Sera pour eux un pasteur. »

Le Christ est le Vrai Dieu venu de plein gré pour paître ses brebis et sauver Son peuple de ses péchés. Jésus, cause et créateur de David  (Ap.22, 16) :

« Moi, Jésus,

J’ai envoyé mon Ange publier chez vous

Ces révélations concernant les Églises.

Je suis le rejeton de la race de David,

L’Etoile radieuse du matin…»

Attendu par son Épouse, l’appelant (Ap.22, 20) :

« … Oui, mon retour est proche !

Amen, viens, Seigneur Jésus !»

b)-Jérusalem, Cité de Jésus.

Jérusalem joue un rôle d’importance dans la vie de Jésus. Après avoir effectué sa mission en Galilée, il y entre comme un libérateur, le peuple l’accueillant, s’écriant de joie :

Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur, Roi d’Israël.

Cette affable  bienvenue ne dure pas, Jérusalem reniant son Dieu et le condamnant à mort ; Jésus y trépasse et ressuscite de la mort et sur l’une de ses collines, auréole l’Ascension devant ses disciples.

A Jérusalem, ses disciples reçoivent le Saint-Esprit, (Ac.2, 1-4) :

« Le jour de la Pentecôte étant arrivé,

Ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu,

Quand, tout à coup, vint du ciel un bruit

Tel que celui d’un violent coup de vent,

Qui remplit toute la maison où ils se tenaient.

Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu ;

Elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux.

Tous furent alors remplis de l’Esprit-Saint et

Commencèrent à parler en d’autres langues,

Selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »

De ces lieux, ils s’élancent portant la Bonne Nouvelle, en Judée, en Samarie et jusqu’aux confins  de la terre (Ac.1, 8) :

«Mais vous allez revoir une force,

Celle de l’Esprit-Saint qui descendra sur vous.

Vous serez alors mes témoins à  Jérusalem,

Dans toute la Judée et la Samarie,

Et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Détruite pour la première fois (en 587 av.J.C.), récupérée par les juifs comme Cité de Dieu, reconstruite pour la seconde fois(en 70 ap.J.C.) , Jérusalem ressuscite de ses cendres comme Cité Céleste, conçue Ville Perpétuelle et Demeure de Dieu Vivant(He. 13,14)

«Car nous n’avons pas ici bas de cité permanente,

Mais nous recherchons celle de l’avenir. »

Invitant ses fidèles croyants au baptême dans le temple édifié non en des mains d’hommes, ainsi qu’à l’offrande de sacrifices spirituels.

Jérusalem Céleste est notre Mère (Ga.4, 26), représentant l’Église, Épouse de Jésus, Agneau Divin (Ap.21, 2-4) :

«Et je vis la Cité Sainte, La Jérusalem Nouvelle

Qui descendait du ciel  de chez Dieu ;

Elle s’est parée pour son époux.

J’entendis alors une voix clamer du trône :

‘Voici la demeure de Dieu avec les hommes.

Il aura sa demeure avec eux ; Ils seront son peuple,

Et lui, Dieu avec eux, sera leur Dieu.

Il essuiera toute larme de leurs yeux ;

De mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri

Et de peine, Il n’y en aura plus,

Car l’ancien monde s’en est allé. »

La royauté intronisée par David devient avec Jésus le Royaume de Dieu sur terre - Son Église, en attendant qu’elle devienne le Royaume Céleste où point de mort, point de peine, point de cris, point de souffrance,  Dieu ayant converti toute chose en fraîcheur, lumière et création (Ap.21,4-5) :

« …Alors, Celui qui siège sur le trône déclara :

‘Voici, je fais l’univers nouveau.’

Puis, il ajouta :’Ecris :

’Ces paroles sont vraies.’ »

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