Chapitre 8: La Vierge Marie cèdre du Liban

Chapitre 8

La Vierge Marie cèdre du Liban (1)

Dans les litanies de la Vierge Marie, les croyants chantent: Cèdre du Liban, prie pour nous. Une telle antienne n’est pas affaire sentimentale chez quelques communautés qui regardent la mère du Christ comme celle qui est élevée; une telle litanie n’est pas étrangère à la Bible.

Dame Sagesse s’écrie au sommet du livre de Ben Sirah: «J’ai grandi comme un cèdre du Liban, et comme un cyprès sur les hauteurs de l’Hermon» (Si 24, 13). Et l’Église a appliqué à Marie cette parole voyant en elle celle qui incarne cet arbre au plus haut point. Celle qui est blanche comme la neige sur la montagne. Celle qui est élevée pour être comme signe de Celui qu’elle a porté dans son sein. Celle dont les racines sont profondément en terre de telle sorte qu’il est difficile de la déraciner. Selon la parole d’Augustin: Plus l’arbre est élevé, plus ses racines doivent descendre très bas. Ni les vents, ni les tempêtes ne peuvent rien contre lui.

Et Ben Sirah relate le parole de Dame Sagesse, de Marie: «Je me suis enracinée dans un peuple illustre» (v. 12). Le peuple de Dieu. Le nouveau peuple, qui est le corps du Christ. Le peuple des baptisés est le lieu où habite la Mère de Dieu. Cèdre du Liban, prie pour nous.

1. Marie comme un cèdre

Le cèdre, Eretz en hébreu. Kedros en grec; et en langue scientifique: cedrus liban: barrel. C’est l’arbre le plus beau et le plus majestueux que la Bible connaisse. Le cèdre croît lentement; il atteint une hauteur qui dépasse les trente mètres, devient très vieux, et pour ces raisons, il est le symbole de la grandeur de la puissance et de la pérennité(2).

Le cèdre est compté parmi d’autres arbres. Mais il est toujours en tête. Dans le texte du Siracide il est suivi par le cyprès, le palmier, le laurier-rose, l’olivier, le platane pourtant si haut. Le cèdre étant un arbre odoriférant est comparé aussi à des plantes odoriférantes: il faut les collecter toutes pour qu’elles approchent un peu de ce qu’est le cèdre.

«Comme la cannelle et le baume

aromatique

Comme la myrrhe de choix, j’ai exhalé

mon parfum

Comme du galbanum de l’onyx et du

stacte

Comme une nuée d’encens dans  la

Demeure»(3).

Si le chrétien, si l’apôtre est «la bonne odeur du Christ» (2 Cor 2, 18) que peut être Marie. Et Paul de dire «pour Dieu» nous sommes «odeur de vie qui conduit à la vie». Et il conclut: «Qui est à la hauteur d’une telle mission?» (v. 16). Qui plus que Marie, pourrons-nous ajouter?

Quand la Bible regarde le cèdre déployant ses branches de tous côtés,  elle le compare à ces plantes qui envoient leurs feuilles au loin, comme cet arbre dont parle le Christ pour dépeindre le Royaume: «C’est bien la plus petite des semences: mais quand elle a poussé, elle est la plus grande des plantes potagères; elle devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel viennent faire leurs nids dans ses branches» (Mt 13, 32).

Qui était petit comme Marie? Elle s’est nommée «la servante du Seigneur». Et qui devient plus grand que Marie? Elle a pu chanter: «Mon âme exalte le Seigneur parce qu’il a porté son regard sur son humble servante. Oui désormais toutes les générations me proclameront bienheureuse» (Lc 1, 46-48). Et Ben Sirah de poursuivre dans ce sens (Si 24, 16-17):

«Comme un térébinthe j’ai déployé

mes rameaux

Et mes rameaux sont pleins de grâce

et de majesté

Comme une vigne j’ai produit des

pousses gracieuses

Et mes fleurs ont donné des fruits de

gloire et de richesse».

Dans ce cadre, nous citons Hugues de Saint Victor(4) dans le sermon 55 sur la Bienheureuse Vierge Marie: «Les paroles du Siracide (24, 17-22) s’appliquent très bien à la louange et à la gloire de la bienheureuse Vierge Marie, car elle est cèdre, cyprès, palmier… elle a toutes les vertus que ces diverses choses représentent. Le cèdre du Liban est un arbre très élevé et incorruptible. Marie est donc à bon droit l’arbre du Liban, elle qui s’est tant élevée par ses vertus, qui s’est toujours tenue au-dessus de toutes les vanités du monde; elle est restée incorruptible, devenant mère sans cesser d’être vierge. C’est avec raison qu’elle se dit élevée comme le cèdre du Liban, étant toujours inviolable, et étant placée au-dessus de toutes les créatures. D’abord par la grâce et ensuite par la gloire: Quasi cedrus exaltata sum in Libano»(5).

Hugues de Saint Victor prolonge sa méditation en citant dans le texte de Ben Sirah, le cyprès qui lui aussi est établi sur la montagne. Et le palmier qui est le symbole de la victoire. Et l’olivier qui «figure la miséricorde». Les feuilles du platane «sont la marque de bonnes actions». Et l’auteur de conclure: «Toutes ces paroles de la Sainte Écriture sont justement appliquées à la bienheureuse et inviolable Marie pour l’exalter en louange et proclamer ses sublimes et nombreuses vertus. Pleine de sagesse plus que tout autre mortel, toutes ces figures lui conviennent admirablement. Elle a vaincu la malice, elle a obtenu la palme. Elle a la couronne. C’est le Seigneur qui fait sa force et sa louange; Il est son salut. Il est sa force dans le combat, sa louange dans le triomphe, son salut dans la gloire: Dominus fortitudo in pugna, laus in victoria, salus in gloria» (p. 224).

Ce qui attire l’attention, c’est que la Bible ne se contente pas de parler d’arbre qui en fait ne porte pas de fruit. La Sagesse dit alors: «Venez à moi, vous qui me désirez, et rassasiez-vous de mes fruits (Si 24, 19). Et le fruit de Marie c’est Jésus-Christ. On se croit alors au paradis, dans ce jardin splendide. Là est l’Église. Là est Marie. Et Éphrem de chanter dans les Hymnes sur le Paradis

«Au-dedans de l’Église, il implanta le

Verbe.

Qui dispense la joie à travers ses

promesses… (6, 7).

Image du Paradis est l’assemblée des

saints

On y peut chaque jour cueillir le fruit

qui donne vie à tous.

O frères, la grappe de raisin – ce

remède de vie,

C’est ici qu’on la presse» (6, 8).

2. Place du cèdre dans la Bible

Quand on chante «cèdre du Liban», nous aimons tellement nous rappeler ce que fut le cèdre dans la Bible. D’abord son bois n’est pas utilisé dans les maisons du commun. Il est utilisé pour les palais des rois, pour tes temples des dieux et principalement pour le temple construit par Salomon pour le Seigneur.

Avec David il est dit: «Hiram, roi de Tyr, envoya des messagers à David avec du bois de cèdre, des charpentiers et des tailleurs de pierre pour les murs, et ils bâtirent une maison pour David» (2S 5, 11). Un cadeau plus grand que le cèdre? Il n’y en avait pas. Surtout pour un groupement sédentarisé depuis peu, qui ne savait travailler ni le bois, ni la pierre, ni même les métaux(6). David croyant que son palais était si beau, alors que l’Arche d’Alliance est dans une tente, s’est senti comme un remords. Il appela le prophète Nathan: «Tu vois, je suis installé dans une maison de cèdre, tandis que l’Arche de Dieu est installée au milieu d’une tente de toile» (2S 7, 2).

Le roi Salomon suivra l’exemple de son père pour la construction de ses palais. Mais le cèdre sera le principal matériau pour la construction du Temple du Seigneur à Jérusalem. Il écrit à Hiram: «J’ai l’intention de bâtir une Maison pour le nom du Seigneur» (1R 5, 19).. «Maintenant ordonne que l’on me coupe des cèdres du Liban» (v. 20). La réponse de Hiram fut rapide… «J’ai reçu ton message. Oui, je te donnerai tout le bois de cèdre et le bois de cyprès que tu voudras» (v. 22). Ce bois venait du Liban, du Mont Liban. Comment se faisait l’opération? Hiram dresse le plan: «Mes serviteurs le (= le cèdre) feront descendre du Liban (entendez la montagne) à la mer; moi, j’en ferai des trains de flottage sur la mer jusqu’au lieu que tu m’indiqueras et là, je les démonterai, tu les emporteras» (v. 23).

Il fallait un «fleuve». Cela pouvait être le Litani qui «traverse une des plus importantes voies de communication de l’Antiquité»(7). Les cèdres étaient coupés sur la montagne du Barouk et jetés dans le fleuve qui les emportait vers la mer au nord de Sidon. Une autre possibilité avec les cèdres de Jaj à l’est de Byblos (Jbeil): ils étaient coupés et aboutissaient à la mer avec un pont appelé aujourd’hui «pont de Jaj». Quand on sait l’importance de Byblos, ville beaucoup plus ancienne que Tyr, et habituée au commerce avec l’l’Égypte(8), on accepterait l’hypothèse que le bois du cèdre pouvait provenir de la montagne de Byblos.

Le premier livre des Rois raconte ce qu’a fait Salomon: Il «bâtit la Maison (= le Temple) et l’acheva. Puis il bâtit les parois intérieures de la maison en planches de cèdre, depuis le sol de la Maison jusqu’aux poutres du plafond… Il bâtit ensuite en planches de cèdre depuis le sol jusqu’aux poutres l’espace de vingt coudées qui formaient le fond de la Maison: l’intérieur, il en fit une chambre sacrée, un lieu très saint. Les boiseries de cèdre qui étaient à l’intérieur de la Maison portaient de sculptures…» (1R 6, 14-18).

Oui, la Maison de Dieu ne peut être faite que de bois de cèdre. Ainsi pourra-t-elle être la Demeure du Très-Haut comme elle sera le symbole de la Vierge Marie en qui le Fils de Dieu demeura. L’auteur a plaisir à parler du cèdre et encore du cèdre, comme s’il n’y avait que ce bois(9). D’ailleurs dans un autre passage on parlera d’une forêt de cèdre. C’est-à-dire d’un ensemble de colonnes en troncs de cèdre.une telle salle est signe des rois. Quant à Marie, cèdre du Liban, elle reçoit le Roi des rois.

«Salomon bâtit aussi… la maison de la Forêt du Liban. Elle était construite sur quatre rangées de colonnes. Faites des troncs de cèdre avec des madriers de cèdre sur ces colonnes» (1R 7, 1-2).

Je m’arrête ici en parlant du Temple, pour montrer que le cèdre est le sommet des arbres que le seigneur a fait. Il est dit de Salomon: «Il parle des arbres» aussi bien du cèdre du Liban, que de l’hysope qui pousse sur le mur» (1R 5, 13). Un cèdre bien planté en terre. Quoi de plus solide. Alors que l’hysope pousse sur le mur, ballottée qu’elle est par les vents. De plus, le psaume compare le juste à un cèdre (Ps 92, 13-14).

Le juste pousse comme un palmier,

S’tend comme un cèdre du Liban,

Planté dans la maison du Seigneur,

Il pousse dans les parvis de notre Dieu.

Je termine ce développement sur le cèdre, réputé pour sa grandeur et sa puissance, en montrant qu’il est plus d’une fois «matière de paraboles»(10). Dans un premier texte il est dit qu’Amasias, roi de Juda, voulait se mesurer à Joas, roi d’Israël. Celui-ci considère Amasias presque un roitelet. Il envoya lui dire: «Le chardon du Liban (= roi de Juda) a envoyé dire au cèdre du Liban (= roi d’Israël)…» (2R 14, 9). Mais qu’est le chardon à côté du cèdre! Quant à Ézéchiel, il compare le Pharaon, roi d’Égypte, à un «cèdre du Liban». «A qui ressembles-tu toi qui es si grand?... A un cèdre qui aurait de belles branches, formant une forêt ombreuse, et d’une taille si élevée que son sommet serait entre les nuages» (Ez 31, 2-3). Et le prophète de poursuivre: «Tous les arbres d’Éden qui étaient dans le jardin de Dieu le jalousaient» (v. 9). Mais le Pharaon est tombé à cause de son orgueil. Avec le Seigneur, qui s’élève sera abaissé, et qui s’abaisse sera élevé. Marie est devenue là le contre-témoin du cèdre(11). La servante du Seigneur est devenue la reine des anges, des prophètes, des martyrs, des saints, comme disent les litanies.

3. La Vierge Marie et le Liban

«Venez du Liban, o mon épouse, venez du Liban» (Ct 4, 8). L’Esprit-Saint compare la Vierge au Liban pour indiquer la blancheur, la candeur de cette Vierge sans tache, la blancheur de sa continence et de sa virginale pureté, que son Fils, dans sa bonté(12), lui donna comme étant son épouse et sa mère».

Et notre auteur de prolonger son commentaire: «Car l’Époux céleste a voulu que sa Mère fût toute blanche, comme le Liban; qu’elle fût vierge même en devenant féconde. Et c’est moins le lieu qui sanctifie la Vierge qu’elle ne sanctifie elle-même le lieu; et cette montagne, qui veut dire blancheur, ne rend pas la Vierge recommandable, mais c’est la Vierge qui rend recommandable la montagne. Cette montagne blanche reçoit plutôt la blancheur de la Vierge qu’elle ne la lui donne»(13).

Ce développement s’appuie sur l’aspect de la montagne libanaise, qui se couvre de neige durant les mois d’hiver. En effet, il neige très peu et rarement en Palestine (DECA, p. 896). Pour cela, il faut regarder vers le Liban, comme fit Moïse. Il était sur le Mont Moab. Mais il savait qu’il n’entrerait pas en terre promise (Dt 34, 4): «Tu n’y passeras pas»). Pour cela, il implore le Seigneur: «Permets que je passe de l’autre côté et que je voie le bon pays qui est au-delà du Jourdain, cette bonne montagne et le Liban?» (Dt 3, 25).

Le Liban, ou plutôt la montagne libanaise, n’est pas seulement réputée pour sa blancheur, mais aussi pour sa beauté; pour son élévation, pour les odeurs de ses jardins. A tel point qu’il y a assimilation entre le cèdre et le Liban. Déjà la neige, nous l’avons dit est symbole de pureté, d’éclat, de beauté et de blancheur.

«Et comme le mont Liban existait avant la Vierge, ainsi avant elle on peut trouver la virginité, mais une virginité peu honorée ou inconnue. Il ne s’est trouvé personne qui fût recommandé par l’ornement virginal ou dont la virginité méritât d’être exaltée. Nous savons qu’il a été réservé à l’auguste Vierge de rendre fameuse, illustre, cette montagne, plutôt que d’être illustrée par elle; car la Vierge, la blancheur même, d’une manière merveilleuse, rendait blanche la montagne en lui communiquant une blancheur toute virginale»(14).

Le Liban est beau dit-on. Mais qu’est sa beauté en comparaison de la Vierge. Il est blanc. Mais d’une blancheur naturelle. Alors que la blancheur de la Vierge est surnaturelle. Nous avons besoin de paysage matériel pour découvrir ce qui est spirituel. Mais quand le spirituel est projeté sur le matériel, celui-ci brille alors d’une très grande beauté. Tel est le cas du Liban, qui devient illustre par la Vierge Marie.

Le Liban, une forêt. Il devient un verger (Is 29, 17). Et si les cèdres sont coupés, la lamentation éclate. Le Liban une fleur. Elle flétrit à cause des invasions (Is 33, 9). Le Liban est l’équivalent de la gloire (Is 35, 2). Et nous n’oublions pas qu’il fut dit de Marie: «La gloire du Liban lui fut donnée, la splendeur du Carmel et de Sharon». Avec Jérusalem on dira à Marie: «La gloire du Liban viendra chez toi, le cyprès, l’orme et le buis ensemble» (Is 60, 13).

Beautés du Liban. Parfums. Feux ruisselants. La fin de la prophétie d’Osée en dit long sur le thème de la reconstruction du pays après la dévastation opérée par les Assyriens de Sargon II. Le seigneur dit: «Je serai pour mon peuple comme la rosée, il fleurira comme le lys et il enfoncera ses racines comme la forêt du Liban. Ses rejetons s’étendront, sa splendeur sera comme celle de l’olivier, et son parfum comme celui du Liban. Ils reviendront, ceux qui habitent à son ombre, ils feront revivre le blé, ils fleuriront comme la vigne, et on en parlera comme du vin du Liban» (Os 14, 6-8). Après cela va-t-on s’étonner que la terre natale de la bien-aimée soit le Liban (DECA, p. 736-737):

Avec moi, du Liban ô fiancée

Avec moi, du Liban, tu viendras.

Avec ce passage de Ct 4, 8, nous comprenons que le Liban soit le symbole du paradis, de Jérusalem. Et de la Vierge Marie. Si son «origine» symbolique est le Liban à cause de la beauté de son paysage, de la profondeur de ses senteurs, nous comprenons que le Liban ait érigé sur une colline unique la statue de Notre-Dame du Liban. Celle qui est conçue sans péché. La toute pure. La toute belle. Et nous terminons par ce passage de Philippe de Harveng (p. 221):

«Veni de Libano, sponsa mea.Vous qui par une nouvelle faveur, avez rendu plus blanche la montagne du Liban, qui avez rendu sublime la blancheur virginale par l’excellence de vos mérites, venez: veni. Vous conservez l’ornement virginal, et vous y ajoutez de préférence la grâce de l’Époux. Venez: veni. Non pour renoncer à votre céleste cœur de virginité, mais pour vous unir plus étroitement à moi, pour être toujours avec celui qui vous fait tant de largesse, afin que, vous réjouissant de votre inébranlable blancheur virginale, vous ayez encore une plus grande joie du privilège d’Épouse du grand Roi. Venez du Liban avec votre virginité; venez pour devenir mon épouse; venez pour vous réjouir non seulement de votre virginité et de votre mariage divin, mais pour vous asseoir sur le trône royal avec votre Fils, et pour être couronnée comme Mère de Dieu. C’est pourquoi, après ces paroles: venez du Liban, mon épouse, venez du Liban, le Saint-Esprit ajoute: venez, vous serez couronnée: veni coronaberis.

Conclusion

La Vierge Marie comme un cèdre. Le cèdre est enraciné en terre. Et Marie dans le Seigneur. Le cèdre s’élève haut. Et qui, comme Marie, fut si élevé! La Vierge Marie comme le Liban. Sa blancheur est une image de la pureté de Marie. Sa beauté est une goutte d’eau en face de celle dont le Cantique des Cantiques dit: «Que tu es belle, ma compagne, que tu es belle!» (Ct 1, 15). Le parfum qu’exhale la montagne du Liban, réunit le lys, la rose et les autres fleurs. Pour cela l’Époux chante son épouse (Ct 2, 2):

Comme un lis parmi les ronces

Telle est ma compagne parmi les

filles.

Il lui dit ensuite en se rappelant le  paradis (Ct 4, 13-14):

Tes surgeons sont un paradis de

grenades

Avec des fruits de choix

Le henné

Et le nard

Du nard et du safran

De la cannelle et du cinnamone

Avec toutes sortes d’arbres à encens;

De la myrrhe et de l’aloès,

Avec tous les baumes de première

qualité.

Passez au Liban un jour de printemps et pensez à Marie. Montez sur les sommets. Là vous êtes près de Dieu. La Vierge Marie est là avec son vêtement de neige et une couronne faite de bois de cèdre.

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