CHANT 37
Refrain: Tu es béni, seigneur(1)
Ta croix brisa l'aiguillon du schéol
1 Au schéol, Mort pleurait
elle voyait ses trésors partir.
Qui t'arrache tes richesses lui dit-elle?
Giézi vola, fut découvert. (2) Moi, Je derobe chaque Jour
ne serai-je pas prise? Envoyée chez les rois
malades entourés de gardes
et les portes gardées
pourtant je saisis et emporte l'âme des rois.
2 Les stériles sont tristes
schéol est joyeux de sa stérilité S'il enfante, il se vide.
La nécessité opprime son sein froid et infécond
aucune reconnaissance. Rébecca souffrit deux enfants
demanda la mort. (3) Pour le schéol quelle tristesse alors!
Il souffre les douleurs nouvelles de l'enfantement.
Les morts se réveillent, le déchirent pour s'échapper.
3 Ne serait-ce la parole entendue d'Isaïe
sans y faire attention. Il se leva et dit:
qui jamais a ouï ceci, en un jour la terre naît-elle?
Un peuple en une heure enfanté ?(4) Cela eut-il lieu en fait?
le sens final est-il caché? Ne serait-ce qu'une ombre?
me leurrai-je disant que je suis roi?
sans savoir si je suis gardien ou gardé.
4 J'entendis les deux voix contradictoires d'Isaïe.
Il disait: la vierge est enceinte, elle enfante un fils, (5)
il ajoutait: la terre mettra bas, la vierge l'a enfantée.
Le stérile schéol l'a accouché. Deux seins contre nature
se sont transformés: la vierge et le schéol.
joie pour la vierge qui met au monde
tristesse pour le schéol souffrant de la résurrection.
5 Dans la plaine(6) j'ai vu Ezéchiel
donner vie aux morts. A l'ordre donné
j'ai vu s'animer les os éparpillés.
Bruit d'ossements au schéol, chaque os cherche son voisin
l'articulation sa compagne. Pas de question.
Nul n'interroge. Les os revivront-ils?
Aucune demande, Jésus donne vie.
Sa voix commande tout l'univers.
6 Tristesse, schéol a vu
les morts navrés se réjouir.
Il pleura Lazare qui partait.
Va en paix, mort vivant deux fois pleuré.
Pleurs à l'extérieur et à l'intérieur, pleurs des sœurs en entrant;
chez moi au tombeau, mes propres pleurs quand il en sort.
Il meurt, chez les vivants lamentations.
Il ressuscite, au schéol désolation.
7 Maintenant, j'ai goûté la peine,
les larmes pour le bien-aimé.
Aux morts le schéol est attaché.
Qu'ils sont chers à leurs parents les membres que j'ai séparés et pris
on me les a repris, quelle souffrance!
Etre séparé de cet adolescent ressuscité,
béni qui de sa veuve eut pitié(7) ;
en rendant l'unique il pacifie la maison délaissée.
8 Cette désolation par moi infligée
aux hommes en ceux qu'ils aiment
à la fin fond toute entière sur moi.
Les hommes quittèrent le schéol, tout homme ressuscite.
Supplice, je restais seule. Comment supporter
de voir le schéol désolé.
Car la voix ouvrit les tombeaux
vida le schéol, les gisants s'en échappèrent.
9 Qui lit les prophètes entend parler de justes guerres,
l'homme qui regarde la vie de Jésus
apprend amour et miséricorde.
Celui qui considère Jésus comme un inconnu
c'est moi qu'il injurie. Nulle autre clé
pour ouvrir la porte du schéol.
Seule la clé du créateur
l'a ouverte et la maintient ouverte par sa venue.
10 Qui peut réunir les membres
sinon la force qui les créa!
Qui peut rassembler les éléments du corps
sinon Celui qui le fit. Qui peut refaçonner l'image
sinon le doigt du Créateur. Il créa, il détruisit.
Il peut rénover et ressusciter aussi.
Aucun dieu ne peut
pénétrer, remodeler les créatures, si elles ne sont à Lui.
11 S'il était une autre puissance
je la manderai, qu'elle arrive
à l'intérieur du schéol, elle descendrait et verrait
Dieu est Unique. Erreur des morts, ils ont proclamé:
il y a plusieurs dieux. Du schéol les voilà prisonniers.
Leurs dieux ne peuvent les en retirer.
Moi je connais le Dieu Unique
ses apôtres et prophètes reconnais.