Des femmes remarquables

Dans un climat d’hommes, comment une femme peut-elle jouer un rôle? Connaissons-nous le nom de la femme de Noé et les noms de ses belles-filles? Et la femme de Caïn et celles d’Abel, d’Énosh et d’Hénoch ». Nous avons une liste de noms d’hommes. Mais dans le parcours de la foi, beaucoup de noms de femmes sont cités : Saraï, la femme d’Abraham, Rébecca, la femme d’Isaac, Cippora, la femme de Moïse; on connaît le nom de la femme de Joseph et celui de la femme de Judas. Et les autres enfants de Jacob?

Et pourtant, Miryam, sœur de Moïse et d’Aaron, se distingua des autres femmes. C’était une prophétesse, tout comme Moïse; c’est elle qui fut initiée au mystère de la traversée de la mer Rouge; c’est elle qui prit en main le tambourin et toutes les autres femmes sortirent à sa suite avec des tambourins. Miryam leur chanta : « Chantez le Seigneur, qu’il soit glorifié, cheval et cavalier en mer il les jeta ». La femme doit lutter pour jouer un rôle parce que le Livre déclarera que c’est Moïse et le peuple qui ont chanté le Seigneur. Dans les tribus, on sait que ce sont les femmes qui chantent et marchent en premier, déclarant la victoire. Il semble qu’elle joue un grand rôle dans la sauvegarde de la vie de Moïse. L’enfant fut mis dans un panier en osier; « sa sœur se posta à distance pour voir ce qui lui adviendrait ». Elle était, sans doute, prête à lui porter secours si un malheur lui arrivait. Elle sut intervenir au moment opportun. Elle dit à la fille de Pharaon : « Veux-tu que j’aille appeler une nourrice chez les femmes des Hébreux pour allaiter l’enfant pour toi? » « Va », lui dit la fille du Pharaon. Elle s’en alla et appela sa mère.

Il y a un autre visage prophétique. C’est Houlda. Au temps de Josias, roi de Juda, ils ont trouvé le livre de la loi au temple. Que doivent-ils faire? Ni Hilqiyahou, ni les responsables de la réparation ne le savent. Le Livre dit : « Ils ont été voir la prophétesse Houlda. Elle habitait le nouveau quartier qui fut bâti pour recevoir ceux qui ont fui la Samarie après sa chute entre les mains des Assyriens en 722-721. Cela signifie qu’elle n’est pas de la lignée de « Rachel » à Jérusalem. Puis on se demande : Pourquoi n’ont-ils pas demandé à Jérémie ni à Sophonie? Pourquoi ont-ils consulté une femme? Elle est proche du temple et son époux « gardien des vêtements au temple ». Ils lui ont demandé ce qu’ils devaient faire. Elle répondit : « Dites au roi de Juda… ».

Ce que nous remarquons c’est que le nom de son mari a été mentionné : Shalloum, Fils de Tiqwa, fils de Harhas, et ceci ne serait pas arrivé si le prophète était un homme. Qui est la femme d’Amos? Qui est la femme d’Ézéchiel? « Beauté ravissante de tes yeux ». Et si le nom de la femme d’Osée a été cité, c’est à cause de son rôle comme symbole du peuple.

Et Déborah qui joua un grand rôle dans le salut de son peuple. Elle, aussi, était une prophétesse. Son mari s’appelait Lappidoth. Elle était la seule femme parmi les douze juges d’Israël. Le livre de Néhémie cite le nom d’une prophétesse « Noadya », mais elle était hostile à Néhémie; c’est pourquoi nous l’appelons une prophétesse menteuse après avoir participé à un complot avec deux grands adversaires : Toviya et Sanballat.

A côté des prophétesses, Bethsabée, femme d’Urie, qui devint la femme de David. Elle parvint à mettre son fils au trône, et par la suite, le texte lui donne le nom de « Mère du roi ». Quant à Yéhosheva, elle sut comment enlever celui qui sera le futur roi, Joas, fils d’Achasias. Elle était sa tante et la fille du roi Yoram. Elle prit l’enfant « d’entre les morts » avec sa nourrice. Encore, une troisième figure : Avigaël l’épouse de Nabal. Son mari dédaigna David : « Qui est David? Et qui est le fils de Jessé? Nombreux sont les esclaves qui s’évadèrent de chez leurs maîtres ». Le danger est imminent. Avigaël anticipa sur les faits. Elle se hâta et prit deux cents paires de pains avec deux outres de vin… et elle les chargea sur les ânes. Elle rencontra David qui était en furie, menaçant : elle mit pied à terre et se prosterna jusqu’à terre devant lui. A ce moment-là, David lui dit : « Béni soit le Seigneur, Dieu d’Israël, qui t’a envoyée? Que ta sagesse soit bénie. Que tu sois bénie toi-même parce que tu m’as empêché aujourd’hui d’en venir au meurtre et de me venger moi-même de mes propres mains ».

Nous pouvons citer d’autres femmes sages et intelligentes, comme nous signalons deux héroïnes des histoires religieuses : Esther, la reine qui intercéda auprès du roi; alors, il pardonna à son peuple; Judith qui rendit l’espoir aux hommes qui s’étaient préparés à livrer la ville. Elle affronta le danger et sauva son peuple; on lui dit alors : « Bénie sois-tu du Dieu tout-puissant ».


 

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