Ève est le symbole de la femme dans le monde, parce qu’elle est la mère de tout être vivant; elle fut ravie d’avoir un fils, par la grâce de Dieu, et déplora la mort de son fils cadet, le plus faible, qui fut assassiné par son frère; et Sara, qui attendit longtemps avant d’avoir un fils, Isaac, et s’attrista lorsque son père Abraham l’emmena à l’une des montagnes pour l’offrir en sacrifice selon le rite du monde cananéen où l’aîné sera sacrifié à Dieu; et Léa qui eut beaucoup d’enfants mais ne put gagner l’amour de son mari qui lui préféra sa sœur. Léa, selon l’Écriture, avait « le regard tendu ». Quant à sa sœur Rachel « elle était belle à voir et à regarder et d’un aspect agréable », c’est pourquoi Jacob l’aima. Saraï eut peur que son mari l’abandonne parce qu’elle ne lui a pas donné un enfant, elle lui offrit sa servante, Agar et elle dit : « Le Seigneur m’a empêchée d’enfanter. Va donc vers ma servante, peut-être que par elle j’aurai un fils ». C’est ainsi qu’elle lui offrit sa servante, Agar, pour qu’elle soit sa femme, et Abram (Abraham) alla vers Agar qui devint enceinte, et Saraï, sa maîtresse, ne comptait plus à ses yeux. Alors Saraï s’est sentie dédaignée. Elle se mit en colère contre son mari parce qu’elle ne pouvait pas manifester sa colère contre Dieu; elle sentit l’injustice, non des hommes, mais de Dieu. Il y eut un conflit intérieur. Finalement, la servante fut renvoyée avec son fils Ismaël. Le terrain devint libre à Saraï qu’on voit jouer le rôle d’une maîtresse de maison active pour recevoir les invités. Elle habite dans une tente et son mari dans une autre tente; elle, elle a pétri la farine et son mari a abattu le veau et l’a préparé avec les serviteurs. L’annonce se fit : « Je reviendrai vers toi à la même date qu’aujourd’hui et Sara, ta femme, aura un fils ». Ainsi fut fait, comme le Seigneur l’a dit : « Sara se mit à rire et tous ceux qui ont entendu cette nouvelle ont fait de même ». Il en est de même pour Élisabeth, la femme de Zacharie, qui attendit longtemps avant la venue de Jean-Baptiste.

La femme est une mère avant tout; si elle n’enfante pas, la tristesse emplit son cœur. C’était le sentiment de Rachel. Un jour, elle dit à Jacob : « Donne-moi un fils ou je meurs ». Il lui répondit : « Suis-je moi, à la place de Dieu? » Mais après une longue attente, elle enfanta son fils Joseph; lorsqu’elle enfanta son second fils, Benjamin, elle mourut en le mettant au monde. C’est pourquoi elle l’appela Ben-oni « le fils du deuil », alors que son père l’appela « le fils de la droite ». Ce qui arriva à Rachel arriva également à Anne, mère de Samuel le prophète : Elle mit du temps pour avoir un enfant, tout à fait le contraire de Pennina, la seconde femme d’Élqana, qui irritait Anne et lui faisant des affronts parce qu’elle n’avait pas d’enfant. La femme vit la honte tant qu’elle n’a pas d’enfant. C’est ce qu’Élisabeth a dit lorsqu’elle devint enceinte de Jean-Baptiste : « Voilà ce qu’a fait pour moi le Seigneur pour mettre fin à ce qui faisait ma honte devant les hommes ».

Anne souffrit et pleura. Elle refusa de manger lorsque tout le monde faisait la fête. Elqana, son mari, la consolait; « Anne, pourquoi pleures-tu? Pourquoi ne manges-tu pas? Pourquoi as-tu le cœur triste? Est-ce que je ne vaux pas mieux pour toi que dix fils? » Alors, Anne se leva et se dirigea vers le temple, elle adressa une prière au Seigneur « en pleurant à chaudes larmes » et elle fit un vœu. Anne parlait en elle-même, seules ses lèvres remuaient. On n’entendait pas sa voix. Finalement, elle eut pour fils Samuel.

La femme fait l’impossible pour avoir un enfant. L’exemple frappant c’est Tamar qui épousa les fils de Judas : le premier, puis le second, mais elle n’eut pas d’enfant. Ses deux maris sont morts. Elle eut secours à une ruse : Elle, c’est une veuve, et Judas est veuf. Pourquoi ne pas avoir d’enfant? « Elle se couvrit le visage d’un voile », Judas a cru que c’était une prostituée. Il l’a prise. Elle porta des jumeaux qui font partie de la lignée du Christ : Pérèç et Zérah.