C’était une guerre déclarée entre Aram dont la capitale était Damas, et Israël dont la capitale était la Samarie. Josaphat, roi de Juda, (sa capitale fut Jérusalem) et Achab, roi d’Israël, avaient fait une alliance contre Ben Hadad, le roi araméen. Le premier parti a voulu consulter les prophètes; tous ont répondu d’une même voix « Quatre cents hommes sont des prophètes »; par leur intermédiaire, « on demande conseil à Dieu ». Ces prophètes qui recherchent le profit personnel à l’exemple des poètes qui louent le roi pour obtenir ses dons disent au roi : « Pars, parce que Dieu livre Ramoth-de-Galaad aux mains du roi ». Josaphat n’a pas été convaincu par ces paroles : « N’y a-t-il plus ici de prophète du Seigneur par qui nous puissions le consulter? » Achab lui répondit : « Il y a encore un homme, mais moi je le déteste, car il ne prophétise pas sur moi du bien, mais toujours du mal : c’est Michée, fils de Yimla ». Certes, ce qui satisfait le roi, c’est le bien, alors que ce qui vient du vrai prophète c’est le mal!
Il demanda : et les autres? Nous connaissons leur chef : Cidqiyahou, fils de Kenaana; il mit sur sa tête des « cornes de fer » et dit : « Avec ces cornes tu enfonceras les Araméens jusqu’à les exterminer ». Les cornes symbolisent la force, comme chez le taureau qui signifie la présence de Baal. Où est le héros? C’est celui qui ne craint pas de dire la vérité, alors que les autres sont des moutons. Ils voulaient lui apprendre ce qu’il devait dire : « D’une seule voix, les prophètes annoncent la victoire du roi. Que ta parole soit conforme aux leurs ». S’il avait fait ce qu’on lui avait dit, il aurait satisfait les deux rois. Mais la réponse de Michée fut : « Par la vie du Seigneur, ce que mon Dieu dira, c’est cela que je dirai! ».
Des rois vont à la guerre et Dieu en est satisfait! N’allez pas à la guerre parce que la défaite vous attend! Michée dit : « Je vois tout Israël dispersé sur les montagnes, comme des moutons qui n’ont point de berger. Ces gens n’ont point de maître. Que chacun retourne chez lui en paix! » Ce sont les paroles du Seigneur. Le prophète les a entendues et les a proclamées avec audace devant deux rois et quatre cents prophètes. C’est ce qu’on appelle « héroïsme »; mais le prix est cher. Le roi refusa ces propos, Michée reçut une gifle et fut emprisonné « avec un peu de pain et d’eau »… Je ne sais ce que fut le destin de ce Michée. Quant à Jean-Baptiste, qui est le dernier des prophètes nous savons ce qui lui arriva : Après son emprisonnement, il fut décapité et sa tête fut offerte sur un plateau. Où sont « les prophètes » au temps de Jean-Baptiste? Nous ignorons leurs noms. Au temps d’Élie? Un grand nombre de prophètes face à un seul; celui-ci va demander l’aide de Dieu, comme il espère voir son visage. Il le vit et prit courage.