La prière des psaumes

Le livre Saint renferme de nombreuses prières. Dès l’aube des siècles, on dit d’Énoch : « Les hommes ont, dès le commencement, invoqué le Seigneur », et avec les pères Abraham, Isaac et Jacob. Quant à Moïse, toute sa vie était une prière. Mais la grande prière c’était après la traversée de la mer.

Ce sont des prières que nous lisons un peu partout, dans tous les états de misère. Mais le livre Saint nous offre un livre spécial qui s’appelle « Les Psaumes ». C’est un mot syriaque qui renvoie au verbe « zamara » et qui signifie « chanter, louer », et de ce mot est né le mot « la flûte », un instrument de musique. Mais dans la langue hébraïque, il signifie « Louanges : Alleluia ». Ô mon âme, loue le Seigneur, glorifie Dieu. Je loue le Seigneur toute ma vie et je chante son nom tant que je suis vivant ».

Et le mot dans le monde islamiqueÉ alzabour. Le verbe « zabara », signifie bâtir le puits en pierres alors elles se consolident. « Zabara » le livre veut dire l’écrire. De là, alzabour ou les Psaumes du prophète David. Par exemple, nous lisons dans la sourate des « femmes » : « Nous t’avons inspiré… et David a écrit des Psaumes ».

Cent cinquante psaumes. Cent cinquante prières accompagnent l’homme tout au long de sa vie : durant les fêtes et durant la vie en communauté : « Oh! Quel plaisir et quel bonheur de se trouver entre frères »; dans les moments de détresse : « Des profondeurs, des profondeurs de ma faiblesse et m’approchant de la mort, je t’appelle Seigneur, entends ma voix suppliante »; après un péché, nous nous repentons et nous demandons pardon, nous demandons l’absolution : « Prends pitié de moi, Seigneur, Aie pitié de moi selon ta miséricorde, selon ta grande miséricorde, efface mes torts. Lave-moi à grande eau de ma faute et purifie-moi de mes péchés »; dans les moments de détresse et cerné par les ennemis, David chante : « Ô Seigneur, nombreux sont mes ennemis, nombreux sont ceux qui se révoltent contre moi! Nombreux sont ceux qui me disent : N’y a-t-il que ton Dieu pour nous sauver? » Donc, qui va me sauver si Dieu ne me sauve pas? La réponse se trouve dans un autre psaume : « Mieux vaut se réfugier auprès du Seigneur que de compter sur les hommes. Mieux vaut se réfugier auprès du Seigneur que de compter sur les puissants. Les nations m’ont encerclé, au nom du Seigneur, je les démolis, je les extermine ».

Après les psaumes d’invocation, les psaumes de louange et les chants consacrés au Dieu tout-puissant. « Ô Seigneur, notre Seigneur, que ton nom est grand dans toute la terre », ou, « les cieux proclament la gloire de Dieu et le firmament raconte ses œuvres », ou « Le Seigneur aime l’honnêteté et la sincérité et la terre est remplie de Sa bonté. Par Sa parole les cieux ont existé et par Son souffle toutes les étoiles. Il a dit « qu’il soit » et tout fut. Il ordonna et tout fut fait ». Ou bien c’est une invitation à toute l’œuvre qu’Il a créée pour qu’elle chante : « Terre, acclamez le Seigneur et vous, habitants de toute la terre, adorez Dieu avec joie. Entrez devant Lui en chantant. Sachez que le Seigneur est Dieu, c’est Lui qui nous a créés et nous sommes à Lui; nous sommes Son peuple et les moutons de Son pâturage ». Donc, Il est le roi qui s’occupe de chacun de nous et Il est le berger qui connaît son troupeau et son troupeau le connaît.

Les Psaumes appartiennent à notre histoire et à l’histoire de notre peuple. C’est ainsi que nous nous rappelons les bienfaits de Dieu pour nous. Il pardonne tous nos péchés, guérit toutes nos maladies… comme le ciel est loin de la terre, Sa bonté, sa fidélité dépasse ceux qui Le craignent, comme l’orient est loin de l’occident, Il a éloigné de nous nos torts ». Le Psaume 78 commence : « Mon peuple, écoute ma loi, tends l’oreille aux paroles de ma bouche ». Lévi, maître du peuple, rappelle aux croyants, la conduite de leurs aïeux face aux miracles : « Ils n’ont pas respecté la promesse de Dieu et ont refusé de suivre Sa loi ». La prière équivaut à un examen de conscience.

 

Conclusion

 

Tel est le Livre Saint, c’est le livre de la prière, non seulement pour les juifs, les chrétiens et les musulmans; non uniquement pour les religions abrahamiques mais pour tous les hommes, pour chaque être humain, pour celui qui ne peut pas prier : « Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je peur? » ou « Mon cœur est prêt, Ô Dieu, mon cœur est prêt », ou « comme l’antilope aspire à la source d’eau, ainsi mon âme aspire à toi, Ô Dieu », ou encore « Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». Plus, nous plongeons dans les paroles de Dieu, plus nous le prions tel qu’il nous a appris et c’est ainsi qu’il ne manque rien à cette prière pour qu’elle soit exaucée; elle nous élève au trône de Dieu. Qu’attendons-nous alors?

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