LES PSAUMES, OUVRAGE D’ORAISON POUR L’ÉGLISE.

LES PSAUMES, OUVRAGE D’ORAISON POUR L’ÉGLISE.

Toute assemblée croyante se réfère à un Ouvrage de Prières pour devenir priante  et exprimer ses sentiments devant Dieu. L’Église, communauté de fidèles assidus, considère les Psaumes son Livre d’oraisons.

Ce Recueil des Psaumes, prié et chanté par l’assemblée hébraïque av. J.C., est psalmodié et récité par le Christ ;  à sa suite par les Ermites, les Louangeurs et les Patriarches.

Aujourd’hui, l’Église entonne les Psaumes, via ses frères et sœurs consacrés dans les couvents et ses fidèles dans les paroisses.

De même, nous prions individuellement les Psaumes, dans l’isolement d’une  chambre, d’une cellule, d’un cachot (Mt.6, 6) :

«Pour toi, quand tu pries, retire-toi

Dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et

Prie ton Père, qui est là, dans le secret ;

Et ton Père, qui voit dans le secret,

Te le rendra. »

Autant  publiquement, dans nos rencontres et rassemblements de réflexions et de méditations, au nom du Christ  (Mt.18, 20) :

« Que deux ou trois, en effet,

Soient réunis en mon nom,

Je suis là au milieu d’eux. »

Revoyons-nous  l’expérience de la paroisse éphésienne en Turquie (Ep. 5,19-20) :

«Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et

Des cantiques inspirés ; chantez et célébrez le

Seigneur de tout votre cœur.

En tout temps et à tout propos,

Rendez grâces à Dieu le Père,

Au nom de Notre Seigneur Jésus- Christ. »

1-                   Que sont les Psaumes ?  Constitué de 150 invocations - ainsi appelées car chantées et accompagnées d’instruments à bois-  les Psaumes dites de David, réunissent dans les Temps Anciens, des groupes de prières venant célébrer leurs processions pendant les festivités et cérémonies religieuses. Cette habitude persiste pendant des siècles après le décès de David. Traduites en différentes langues, en grec, syriaque, latin,…, ces supplications deviennent  des prières pour tout croyant, sans distinction (Ga.3, 28) :

« Il n’y a ni Juif ni Grec,

Il n’y a ni esclave ni homme libre,

Il n’y a ni homme, ni femme ;

Car tous vous ne faites qu’un dans

Le Christ Jésus. »

Rédigés depuis des milliers d’années, les Psaumes sont un Spicilège de Paroles Divines, transmises des Patriarches et des Prophètes, avant d’être recueillies à travers la Personne de Jésus-Christ (He.1, 1-2) :

«Après avoir, à maintes reprises et sous

Maintes formes, parlé jadis aux Pères par

Les Prophètes, Dieu, en ces jours qui

Sont les derniers, nous a parlé par un Fils,

Qu’il a établi héritier de toutes choses,

Par qui aussi il a fait des mondes. . »

Trans-spatio-temporelle, La Parole Divine communiquée à nos ancêtres, s’offre aujourd’hui à nous et à nos enfants et  jusqu'à la Fin des Temps, quand nous verrons par les yeux, Le Verbe de Dieu, Jésus-Christ, Tel Qu’Il Est (1Jn.3, 2) :

« Bien-aimés,

Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,

Et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté.

Nous savons que lors de cette manifestation

Nous lui serons semblables,

Par ce que nous le verrons tel qu’il est. »

2-                   Nous trouvons dans les Psaumes, un Sommaire de la Sainte Bible, depuis la Genèse jusqu'à l’Épopée de la Rédemption du Peuple, soit l’Eschatologie (Ps.19, 2-5 et 33,8-9) :

« Les cieux racontent la gloire de Dieu,

Et l’œuvre de ses mains, le firmament l’annonce ;

Le jour au jour en publie le récit

Et la nuit à la nuit transmet la connaissance.

Non point récit, non  point langage,

Nulle voix qu’on puisse entendre,

Mais pour toute la terre en ressortent les lignes

Et les mots jusqu’aux limites du monde. »

« Qu’elle tremble devant Yahvé, toute la terre,

Qu’il soit craint de tous les habitants du monde !

Il parle et cela est,

Il commande, et cela existe. »

Le Récit du Salut se renouvelle (Ps.78, 2-4) :

« J’ouvre la bouche en paraboles,

J’évoque du passé les mystères.

Nous l’avons entendu et connu,

Nos pères nous l’ont raconté ;

Nous ne le tairons pas à leurs enfants,

Nous le raconterons à la génération qui vient :

Les titres de Yahvé et sa puissance,

Ses merveilles telles qu’il les fit... »

(Ps.79, 1-5) :

«Dieu, ils sont venus, les païens, dans ton héritage,

Ils ont souillé ton temple sacré ;

Ils ont fait de Jérusalem un tas de ruines,

Ils ont livré le cadavre de tes serviteurs

En pâture à l’oiseau des cieux,

La chair de tes fidèles aux bêtes de la terre.

Ils ont versé le sang comme de l’eau

Alentour de Jérusalem, et pas un fossoyeur.

Nous voici la risée de nos voisins,

Fable et moquerie de notre entourage.

Jusques à quand, Yahvé, ta colère ? Jusqu’à la fin ?... »

(Ps.80) :

«Pasteur d’Israël, écoute,

Toi  qui mènes joseph comme un troupeau ;

Toi qui sièges sur les Chérubins, resplendis

Devant Éphraïm, Benjamin et Manassé,

Réveille ta vaillance

Et viens à notre secours.

Dieu, fais-nous revenir,

Fais luire ta face et nous serons sauvés. »

Continuant la tradition du Salut contre le mal, le péché et la mort émanant de la jubilation des malins et des pécheurs, le psalmiste communique (Ps.73, 3-5) :

«…Envieux que j’étais des arrogants

En voyant le bien-être des impies.

Pour eux, point de tourments,

Rien n’entame leur riche prestance ;

De la peine des hommes, ils sont absents,

Avec Adam ils ne sont point frappés. »

Alors que les hommes de foi décèlent la vérité initiale (Ps.49, 17-18) :

« Le néant des richesses.

Ne crains pas quand l’homme s’enrichit,

Quand s’accroît la gloire de sa maison.

A sa mort, il n’en peut rien emporter,

Avec lui ne descend pas sa gloire. »

La chance des pécheurs rejoint-elle celle des justes après la mort ? Non. (Ps.49, 15) :

« Troupeau que l’on parque au schéol,

La Mort les mène paître,

Les hommes droits domineront sur eux.

Au matin s’évanouit leur image,

Le schéol, voilà leur résidence ! »

Qu’en est-il des hommes droits ? (Ps.49, 16) :

«Mais Dieu rachètera mon âme

Des griffes du schéol et me prendra. »

Ensemble nous fredonnerons avec le psalmiste (Ps.73, 23-26) :

«La justice finale.

Et moi, qui restais près de toi,

Tu m’as saisi par ma main droite ;

Par ton conseil tu me conduiras,

Et derrière la gloire tu m’attireras.

Qui donc aurais-je dans le ciel ?

Avec toi, je suis sans désir sur la terre.

Et ma chair et mon cœur sont consumés ;

Roc de mon cœur, ma part, Dieu à jamais ! »

Ces Psaumes nous sont offerts, de personnes croyantes nous ressemblants, provenant de leurs cœurs souffrants, angoissés et pécheurs, ressentant un besoin de gratitude, d’allégresse et de louange à l’attention de Dieu (Ps.115,1-4) :

«Le seul vrai dieu.

Non pas à nous, Yahvé, non pas à nous,

Mais à ton nom rapporte la gloire,

Pour ton amour et pour ta vérité !

Que les païens se disent :’Où est leur Dieu ?’

Notre Dieu, il est dans les cieux,

…Leurs idoles, or et argent,

Une œuvre de main d’homme ! »

A-    Types de Psaumes.

a)- Les Psaumes de Repentir.

Le crime de David, l’assassinat d’Urie, le Hittite  et son mariage avec sa femme Bethsabée, est dénoncé comme une faute grave mais son repentir édifiant lui vaut le pardon de Dieu ; il L’implore, priant, jeûnant et couchant à même le sol (2S.12, 13-16) :

« David dit à Natân :

‘J’ai péché contre Yahvé !...

Il jeûnait strictement, rentrait chez lui et

Passait la nuit couché par terre. »

Le Psaume de Pénitence de David (Ps.51, 1-6 et 12-14) :

« Miserere.

Pitié pour moi, Dieu, en ta bonté,

En ta grande tendresse, efface mon péché,

Lave-moi tout entier de mon mal

Et de ma faute purifie-moi.

Car mon péché, moi je le connais,

Ma faute est devant moi sans relâche ;

Contre toi, toi seul, j’ai péché,

Ce qui est mal a tes yeux, je l’ai fait.

… Dieu crée pour moi un cœur pur,

Restaure en ma poitrine un esprit ferme ;

Ne me repousse pas loin de ta face,

Ne m’enlève pas ton esprit de sainteté

Rends-moi la joie de ton Salut… »

La dévotion chrétienne rassemble sept psaumes dont le précédent, intitulés les Psaumes de Repentir, un Psautier schématisant le monde du péché et le vouloir  de  rémission (Ps.6, 2-4 et 7) :

«Imploration dans l’épreuve.

Yahvé, ne me châtie point dans ta colère,

Ne me reprends point dans ta fureur.

Pitié pour moi, Yahvé, je suis à bout de force,

Guéris-moi, Yahvé, mes os sont bouleversés,

Mon âme est toute bouleversée…

Je me suis épuisée en gémissements,

Chaque nuit, je baigne ma couche ;

De mes larmes, j’arrose mon lit… »

(Ps.32, 1-12) :

« Hymne à la Providence.

Criez de joie, les justes, pour Yahvé,

Aux cœurs droits, convient la louange.

Rendez grâce à Yahvé sur la harpe,

Jouez-lui sur la lyre a dix cordes ;

Chantez-lui un cantique nouveau,

De tout votre cœur accompagnez l’acclamation !

…Heureux le peuple dont Yahvé est le Dieu,

La nation qu’il s’est choisie en héritage. »

(Ps.38, 2 et 32-33) :

« Prière dans la détresse.

Yahvé, ne me châtie pas dans ton courroux,

Ne me reprends pas dans ta fureur...

Ne m’abandonne pas, Yahvé,

Mon Dieu, ne sois pas loin de moi ;

Vite, viens à mon aide,

Seigneur, mon salut !»

(Ps.102, 2-3) :

« Prière dans le malheur.

Yahvé, entends ma prière,

Que mon cri vienne jusqu'à toi ;

Ne cache pas loin de moi ta face

Au jour où l’angoisse me tient ;

Incline vers moi  ton oreille,

Au jour où je t’appelle, vite, réponds-moi ! »

(Ps.130, 1-6), un psaume de pénitence et d’espérance en temps de Requiem:

«De profundis

Des profondeurs je crie vers toi, Yahvé ;

Seigneur, écoute mon appel.

Que ton oreille se fasse attentive

A l’appel de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Yahvé,

Seigneur, qui subsistera ?

Mais le pardon est près de toi,

Pour que demeure ta crainte.

J’espère, Yahvé, j’espère de toute mon âme,

Et j’attends sa parole ;

Mon âme attend le Seigneur

Plus que les veilleurs l’aurore,…»

(Ps.143, 1-2 et 9) :

« Humble supplication.

Yahvé, écoute ma prière,

Prête l’oreille  à mes supplications,

En ta fidélité réponds-moi, en ta justice ;

N’entre pas en jugement avec ton serviteur,

Nul vivant n’est justifié devant toi…

Délivre-moi de mes ennemis, Yahvé,

Près de toi, je suis à couvert,

Enseigne-moi à faire tes volontés,

Car c’est toi mon Dieu ;…. »

b)- Les Psaumes  d’Invocations et de Lamentations dans la Souffrance.

Qui d’entre nous ne souffre pas en cours d’existence ici-bas ? Le croyant entonnant des Psaumes, se remémorant les angoisses et les peines défiées, ainsi que les ennemis  le cernant en tous moments, de tous côtés. Et de crier (Ps.3, 2) :

«Appel matinal du juste persécuté.

Yahvé, qu’ils sont nombreux mes oppresseurs,

Nombreux ceux qui disent de moi ;

‘Point de salut pour lui en son Dieu’. »

Le psalmiste se rappelle sa maladie qui  fait dire aux gens qu’il est pécheur (Ps.39, 3-5 et 9) :

« Néant de l’homme devant Dieu.

Je me suis tu, silence et calme ;

A voir sa chance, mon tourment s’exaspéra.

Mon cœur brûlait en moi,

A force d’y songer le feu flamba

Et ma langue vint à parler…

De tous mes péchés, délivre-moi,

Ne me fais point la risée de l’insensé. »

Il signale le danger imminent le menaçant à cause d’un juge corrompu, d’une justice indifférente au sort et au droit du pauvre, de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve (Ps.35, 1-9) :

«Prière d’un juste persécuté.

Accuse Yahvé, mes accusateurs,

Assaille mes assaillants :

Prends armure et bouclier

Et te lève à mon aide ;

Brandis la lance et la pique

Contre mes poursuivants.

Dis à  mon âme :’C’est moi ton salut’…

La ruine vient sur eux sans qu’ils le sachent ;

Le filet qu’ils ont tendu les prendra,

Dans la fosse, ils tomberont. »

Le croyant se plaint devant Dieu lui expliquant sa dramatique situation atteignant la limite du désespoir, mais en fait, abandonné à Lui, il est certain de Son   soutien et  Salut . Les Psaumes sont bien les Oraisons des malheureux saisissant qu’il est vain de compter sur les grands et les riches de ce monde (Ps.118, 8-9) :

« Alléluia.

Mieux vaut s’abriter en Yahvé

Que se fier en l’homme ;

Mieux vaut s’abriter en Yahvé

Que se fier aux puissants. »

Car (Ps.127, 1) :

«L’abandon à la Providence.

Si Yahvé ne bâtit la maison,

En vain peinent les bâtisseurs ;

Si Yahvé ne garde la ville,

En vain la garde veille »

(Ps.3, 6-7) :

«Et moi, je me couche et m’endors,

Je m’éveille : Yahvé est mon soutien.

Je ne crains pas ces gens par milliers

Qui forment un cercle contre moi. »

(Ps.9, 10) :

«Dieu abat les impies et sauve les humbles.

Que Yahvé soit un lieu fort pour l’opprimé,

Un lieu fort aux temps de détresse ! »

(Ps.13, 6) :

«Appel confiant.

Pour moi, en ton amour je me confie ;

Que mon cœur exulte, admis en ton salut,

Que je chante à Yahvé pour le bien qu’il m’a fait,

Que je joue pour le nom de Yahvé le Très-Haut ! »

(Ps.18, 2-3) :

« Je t’aime, Yahvé, ma force…

Yahvé est mon roc et ma forteresse,

Mon libérateur, c’est mon Dieu. »

Après l’angoisse et la peine, la prière se transforme en   action de grâces    et en gratitudes (Ps.107, 1-43) :

« Dieu sauve l’homme de tout péril.

Alléluia !

Rendez grâce à Yahvé, car il est bon,

Car eternel est son amour !

Ils le diront, les rachetés de Yahvé,

Qu’l racheta de la main de l’oppresseur,

Qu’il rassembla du milieu des pays,

Orient et occident, nord et midi.

Ils erraient au désert, dans les solitudes,

Sans trouver le chemin…

Ils avaient faim,…soif,

Leur âme en eux défaillait…

Qu’ils rendent grâce à Yahvé de son amour,

De ses merveilles…

De leur angoisse,…délivrés,

…voir s’apaiser,

Il les bénit et ils croissent beaucoup,

…il relève le pauvre de sa misère

…les cœurs droits voient et se réjouissent,

…l’amour de Yahvé. »

Le fidèle souhaite la manifestation du Règne de Dieu, delivrant les opprimés et ruinant les impies (Ps.57, 8-12) :

«Mon cœur est prêt, ô Dieu.

Mon cœur est prêt ;

Je veux chanter, je veux jouer pour toi !

Éveille-toi, ma gloire ;

Éveille-toi, harpe, cithare,

Que j’éveille  l’aurore!

Je veux te louer chez les peuples, Seigneur,

Jouer pour toi dans les pays ;

Grand jusqu’aux cieux ton amour,

Jusqu’aux nues, ta vérité.

Ô Dieu, élève-toi sur les cieux.

Sur toute la terre, ta gloire ! »

c)- Les Psaumes d’allégresse et d’adoration.

Les Israélites commémoraient trois fêtes, réunis autour des temples répandus en terre Cananéenne,  en attendant que le Temple de Jérusalem soit l’unique lieu de prière pour tout le Peuple de Dieu sur terre. En ces réjouissances religieuses, occasions de pèlerinage, les fidèles célèbrent les festivités en offrant des holocaustes et en écoutant les homélies des prêtres parlant des grandeurs de Dieu graciant et réhabilitant Son peuple.

Le Chant de Sion, Cantique de  pèlerinage, exalte et glorifie l’hôte divin du Temple, source de bonheur et de grâce pour les pèlerins, comme pour les familiers du sanctuaire (Ps.84, 2-5) :

«Chant de pèlerinage.

Que tes demeures sont désirables,

Yahvé Sabaot !

Mon âme soupire et languit

Apres les parvis de Yahvé,

Mon cœur et ma chair crient de joie

Vers le Dieu Vivant.

Le passereau même a trouvé une maison,

Et l’hirondelle un nid pour elle,

Où elle pose ses petits :

Tes autels, Yahvé Sabaot,

Mon Roi et mon Dieu.

Heureux les habitants de ta maison,

Ils te louent sans cesse…»

Certaines prières sont spécialement récitées  par des priants se dirigeant vers la Maison du Père ou la Montée vers Sion (Ps.122, 1-2) :

« Salut à Jérusalem.

Quelle joie quand on m’a dit :

Allons à la maison de Yahvé !

Enfin nos pieds s’arrêtent

Dans tes portes, Jérusalem ! »

En vivant dans la Maison de Dieu, ils savent qu’un jour passé en sa compagnie vaut mille ans ailleurs ou  en des lieux d’impies (Ps.84, 11):

« Mieux vaut un jour en tes parvis

Que mille à ma guise,

Rester au seuil dans la maison de mon Dieu

Qu’habiter la terre de l’impie.»

Toutes les voix louent  Yahvé en un hymne de joie (Ps.34, 2-3) :

« Je bénirai Yahvé en tout temps,

Sa louange sans cesse en ma bouche ;

En Yahvé mon âme se loue,

Qu’ils écoutent les humbles, qu’ils jubilent ! »

Au cours des festivités, la joie domine tous les cœurs dans la Ville Sainte (Ps.48, 12-15):

«Sion, montagne de Dieu.

Comme ton nom, Dieu, ta louange,

Jusqu’au bout de la terre !

Ta droite est remplie de justice,

Le mont Sion jubile ;

Les filles de Juda exultent

Devant tes jugements.

Longez Sion, parcourez-la,

Dénombrez ses tours ;

Que vos cœurs s’attachent à ses murs,

Détaillez ses palais ;

Pour raconter aux âges futurs

Que lui est Dieu,

Notre Dieu aux siècles des siècles,

Lui, il nous conduit.»

Et l’hymne de gloire s’entonne (Ps.8, 1) :

« Puissance du nom divin.

Yahvé, notre Seigneur,

Qu’il est puissant ton nom par toute la terre ! »

Grand est Dieu, Créateur, Éminent pour avoir donné à son peuple, Sa Loi l’orientant pour la vie (Ps.19, 8-10) :

«Yahvé, soleil de justice.

…La loi de Yahvé est parfaite,

Réconfort pour l’âme ;

Le témoignage de Yahvé est véridique,

Sagesse du simple.

Les préceptes de Yahvé sont droits,

Joie pour le cœur ;

Le commandement de Yahvé est limpide,

Lumière des yeux.

La crainte de Yahvé est pure,

Immuable a jamais ;

Les jugements de Yahvé sont vérité,

Équitables. »

Sans nul doute que le plus bel instant se vit quand, au cours des solennelles processions, l’on récite à l’unisson, la litanie d’action de grâces, appelée ‘le grand Hallel’ (Ps.136, 1-26) :

«Alléluia !

Rendez grâce à Yahvé, car il est bon,

Car éternel est son amour !

Rendez grâce au Dieu des dieux,

Car éternel est son amour…

Lui seul a fait des merveilles…

Il a fait les grands luminaires…

A toute chair, il donne le pain,

Car éternel est son amour… »

La Miséricorde Divine est infinie, incommensurable, l’Amour de Dieu, il crée le soleil pour diriger le jour, la lune et les étoiles pour régner sur la nuit. Il viendra par Jésus-Christ illuminer nos jours et nos nuits : Dieu descendu sur terre pour notre Salut et notre Résurrection dernière.

B-    Jésus-Christ et les Psaumes.

Jésus-Christ a appris et mémorisé les Psaumes, les répétant à maintes reprises comme tous les enfants d’Israël. Entonnant des prières de ravissement après le dîner pascal et récité des versets du psautier au cours de ses dernières heures sur terre. Sa réponse aux pharisiens quand il est reçu par des enfants à Jérusalem est inspirée du Psaume 8, verset 3, (Mt.21, 16) :

« Et ils lui dirent :

‘Tu entends ce qu’ils disent, ceux-là ?’

-         Parfaitement, leur dit Jésus :

N’avez-vous jamais lu ce texte :

De la bouche des tout-petits et des nourrissons,

Tu t’es ménagé une louange ? »

(Ps.8, 3) :

«…par la bouche des enfants, des tout-petits,

Tu l’établis, lieu fort, à cause de tes adversaires

Pour réduire l’ennemi et le rebelle. »

Les paroles du Christ  à l’adresse de Judas, dans Jean 15,25, retirées des Psaumes 35 et 40 (Ps.40, 10) :

« J’ai annoncé la justice de Yahvé

Dans la grande assemblée ;

Vois, je ne ferme pas mes lèvres,

Toi, tu le sais. »

(Jn.15, 25) :

« Les disciples et le monde

Qui me hait,

Hait aussi mon Père. »

(Ps.35, 19) :

« Que ne puissent rire de moi

Ceux qui m’en veulent a tort,

Ni se faire des clins d’œil

Ceux qui me haïssent sans cause ! »

Réfléchissons deux Psaumes considérés d’importance dans la vie et la Passion de Jésus, les Psaumes 22 et 69. À les prier, nous découvrons combien toute souffrance est sanctifiée et convertie quand orientée et espérée en Christ qui a enduré et endure les affres de La Passion, certain qu’ils seront couronnés par les joies de la Résurrection. Jésus –Christ souffre pour Son Corps Mystique, l’ Eglise, pour nous tous et pour chacun de nous (Co.1, 24) :

« Mais pour ceux qui sont appelés Juifs et Grecs,

C’est le Christ, puissance de Dieu et

Sagesse de Dieu. »

Le Psaume 22 intitulé ‘Souffrances et Espoirs du Juste ‘représente la plainte et la Prière d’un innocent persécuté qui s’achèvent en une action de grâces pour la délivrance attendue, où l’avènement du Règne de Dieu dans le monde entier apparaît consécutif aux épreuves du serviteur fidèle. Ce Psaume, dont le Christ prononce le début sur la Croix, et où les Évangélistes ont vu décrits par avance plusieurs épisodes de la Passion, est messianique (Ps.22, 2-3 ; 15-16 ; 18-19…):

«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné,

Insoucieux de me sauver, malgré les mots que je rugis ?

Mon Dieu, le jour, j’appelle et tu ne réponds pas,

La nuit, point de silence pour moi…

Comme l’eau je m’écoule

Et tous mes os se disloquent ;…

Mon palais est sec…

Tu me couches dans la poussière et la mort…

Ils partagent entre eux mes habits

Et tirent au sort mon vêtement…. »

Le Psaume 69, intitulé ‘Lamentation’, réunit deux gémissements, de rythme différent, chacun composé d’une plainte suivie d’une Prière. La première, au v.2-7 et 14-16, développe le thème des eaux infernales. La seconde, v.8-13 et 17 est le cri de détresse du fidèle victime de son zèle. L’ensemble est de caractère messianique (Ps.69, 2-17) :

« Sauve-moi, ô Dieu, car les eaux

Me sont entrées jusqu'à l’âme.

J’enfonce dans la bourbe du gouffre,

Et rien qui tienne ;

Je suis entré dans l’abîme des eaux

Et le flot me submerge.

Je m’épuise à crier, ma gorge brûle,

Mes yeux sont consumés d’attendre mon Dieu…

C’est pour toi que je souffre l’insulte,

Que l’humiliation me couvre le visage,

Que je suis un étranger pour mes frères,

Un inconnu pour les fils de ma mère…

Réponds-moi, Yahvé : car ton amour est bonté ;

En ta grande tendresse regarde vers moi ;

A ton serviteur ne cache point ta face,

L’angoisse est sur moi, vite, réponds-moi ;…

A cause de mes ennemis, rachète-moi… »

Si les Psaumes, Cantiques, Prières et Hymnes divers, sont une expression messianique élevée vers le Père Céleste, point étonnant  qu’ils soient des Oraisons  de Méditations Ecclésiales ; en tant que membre combien  béni, combien aimé, combien sauvé, pourquoi ne pas les chanter et les offrir en toute foi, à l’Unique Amour ?

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