La Vierge Marie dans l’Ancien Testament

La Vierge Marie dans l’Ancien Testament

Parler de la Vierge Marie dans l’Ancien Testament signifie une approche nouvelle du texte sacré. Il ne s’agit pas de le lire dans sa littéralité, mais dans sa signification dernière dans le plan du salut. Bien sûr, Marie a vécu après l’achèvement de tous les livres de l’Ancien Testament. Et les textes ne pouvaient parler d’elle, puisque leurs auteurs ne l’ont pas connue. Cependant, quand les évangélistes ont parlé de la Vierge, ils ont relu les textes bibliques qui les précédaient; ils y ont découvert un auteur unique qui est l’Esprit-Saint, comme ils ont emprunté un langage ouvert qui va au-delà d’un prophète qui a parlé ou d’un écrivain sacré qui a rapporté à un moment donné la tradition spirituelle du peuple et l’a consignée par écrit. A partir de ces prémisses, nous osons parler de la Vierge dans l’Ancien Testament. Le point de départ est le Nouveau car il nous offre la pleine lumière sur les paroles qui autrement auraient eu un sens restreint, lorsqu’elles restaient confinées au niveau de l’Ancienne Alliance. Nous lirons ainsi Saint Matthieu dans le contexte d’Isaïe, avec la vierge qui enfante; Saint Luc avec Sophonie, qui voit en Marie la Nouvelle Sion; Saint Jean avec ce qu’on a contume d’appeler le protévangile ou l’évangile premier, l’évangile avant les évangiles, car il part du salut de l’humanité par une femme. Cette femme sera présente aux noces de Cana, aux pieds de la croix, comme elle sera lors de la victoire finale de l’Agneau, ainsi que le dit le livre de l’Apocalypse.
La Vierge
Dans les deux permiers chapitres de son évangile, saint Matthieu parle de «l’enfance du Christ», et relie chaque élément de son récit à un texte de l’Ancien Testament avec une formule qu’il reprend: «Tout cela arriva pour que  s’accomplisse...» (1,22; voir 2,15,17...). Et quand il parle de l’annonce à Joseph, époux de Marie (1,18-25), il dit: «Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète: Voici que la Vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel» (v. 23).
Contexte de vie
Comme Marie reçoit l’annonce par l’ange Gabriel, Joseph eut droit à une intervention du ciel, qui l’invite à entrer dans le plan de Dieu. Ce plan dépasse tout ce que peut concevoir l’enten-dement humain. En effet, il nous est dit que Marie «est accordée en mariage à Joseph». (v. 18). Mais qu’elle est «enceinte par le fait de l’Esprit Saint». Ici nous nous trouvons en face d’une lecture ancienne d’un verset du prologue de Jean. «Mais à ceux qui l’ont reçu il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu» (Jn 1,12). Le verset 13 se lit dans nos textes: «Ceux-là ne sont pas nés du sang, ni d’un vouloir de chair, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu». Il indique les enfants de Dieu qui reçoivent par le Verbe la grâce insigne d’être des fils avec le Fils (voir Ga 4,4,6). Mais certaines versions syriaques et latines et quelques citaitons des Pères de l’Eglise lisent le verbe au singulier: «Celui-là n’est pas né du sang... mais de Dieu». Ce qui nous présente la con-
ception virignale.
Dans ce contexte, Joseph se pose une question sur son rôle dans cette nouvelle famille qu’il fonde avec Marie. Si elle est enceinte avant d’avoir rejoint la maison de son mari, c’est qu’il y a là un mystère. Joseph cherche à le percer. Mais en vain. Se voyant dans une situation impossible au point de vue humain, il décide de partir laissant la Mère et son Fils. Mais Dieu est là par son ange (Mt 1,20). Comme il l’est par sa parole qui a été prononcée au 8e siècle av. J.-C. mais qui continue à être vivante pour l’évangéliste comme pour nous.
Le prophète Isaïe
Que dit la prophètie d’Isaïe? «Ecoutez donc, maison de David! Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, que vous fatiguiez aussi mon Dieu? Aussi bien le Seigneur vous donnera-t-il lui-même un signe: voici que la jeune femme est enceinte et enfante un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel» (7,13-14).
A quelle occasion le prophète dit ces paroles? A l’occasion d’une crise politique qui mit en péril la lignée de David. Si le roi meurt sans successeur, que devient alors la promesse faite par Nathan d’un «trône royal» que le Seigneur établira «à jamais» (2 S 7,13). Le roi Akhaz cherche des alliances avec les Assyriens. Isaïe appelle le roi et son peuple à la foi: «Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas» (Is 7,9). Pour cela, il leur donne un signe prochain qui sera le garant d’un salut lointain. La femme du roi va être enceinte, et la succession sera assurée. Ainsi le peuple comprend que Dieu est vraiment avec lui, Emmanuel.
Le texte hébreu parle d’une jeune femme qui vit maritalement avec son mari. Et l’on est loin de la Vierge Marie. Comment le passage s’est-il fait? Par l’intermédiaire de la traduction grecque, appelée Septante. Soit dit en passant, les auteurs du Nouveau Testament n’ont pas utilisé normalement le texte hébreu quand ils citaient l’Ancien Testament, mais le texte de la Septante. Celui-ci n’a pas traduit littéralement le mot «calmah» (jeune femme) comme le fera la tradition juive à la fin du 1° s ap. J.-C. («Neania» = jeune fille), mais «parthenos» qui veut dire surtout «vierge». Le premier évangile vit alors dans l’oracle d’Isaïe une application à Marie, mère de Jésus, qui est par excellence l’héri-tier de la dynastie davidique. Et le Fils qui naîtra d’elle, sera vraiment Emmanuel, Dieu avec nous, comme il le dira sur la montagne de l’envoi après la résurrection: «Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps» (Mt 28,20).
Et ainsi, cet homme «juste» (Mt 1,19) qui est  Joseph, entre dans le plan de Dieu. Il vit avec Marie, mais ne la connut pas. Et quand on se rappelle que l’évangile matthéen a été écrit vers 85, donc après la mort de Marie, on ne peut pas douter de la virginité perpétuelle de Marie. Cette vérité que l’évangile de Matthieu a méditée, a trouvé sa racine dans le texte d’Isaïe qui nous a parlé de la «grande dame», la mère de ce qui sera le Messie. Isaïe parlera aussi de cet enfant qui nous est né, de ce fils qui nous a été donné (Is 9,5). Ce fils est celui qui recevra «le trône de David son père» comme dira l’ange à Marie, lors de l’annonciation.
Marie, nouvelle Sion
Nous passons ici de Matthieu à Luc,d’Isaïe à Sophonie, de l’annonce à Joseph à l’annonce à Marie telle que racontée par Lc 1,26-38.
Le récit de l’annonciation
Le texte lucanien revient à l’enfance de Jésus, et le lit à la lumière de l’Ancien Testament qui se termine avec Jean-Baptiste. Mais ce Jésus n’est pas un prophète comme les autres prophètes; il est celui en qui toutes les prophéties trouvent leur plénitude. Et si le Messie a partie liée avec Sion, la partie la plus sainte de Jérusalem, Jésus le Messie ne peut être séparé de sa mère. Et la gloire qui le nimbe ne peut qu’avoir des retombées sur Marie. Tel est le sens théologique du récit de l’annonciation. Nous sommes loin d’un rapport matériel de ce qui s’est passé, de ce qu’on peut voir ou entendre. C’est en fait une expérience religieuse, une rencontre entre le Seigneur et Marie dans le plus intime de l’être de cette jeune femme qui ne croyait pas être digne d’être la mère du Messie. Mais les voies de Dieu ne sont pas les nôtres (Is 55,9).
Dieu lui-même entame un dialogue intérieur avec Marie, dialogue qui accompagne la mère de Jésus jusqu’à la fin de sa vie. C’est alors qu’elle comprendra le plan dans lequel le Seigneur a voulu l’introduire. Celui dont elle est enceinte est le Messie at-tendu. Bien plus, c’est le Fils de Dieu (Lc 1,35) par excellence. Ici, le dépassement est total. Il ne s’agit pas seulement d’une ap-plication du Psaume à Jésus, comme on l’a appliqué aux rois lors de leur intronisation. En effet, on lit dans Ps 2,7: «Le Seigneur m’a dit: Tu es mon fils; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré». Avec l’évangile de Luc, nous sommes en face de la plénitude de la filiation divine de Jésus. Ce fils dont a parlé Isaïe est Fils de Dieu, Fils du Très-Haut (Lc 1,32), tel que le proclamera le Père au baptême sur le Jourdain.
Le prophète Sophonie
Quand on lit Luc, on remarque sa connaissance profonde du texte grec de la Septante. Et alors qu’on croit être face à un texte anodin, c’est en fait une relecture du texte biblique. Pour cela, un mot suffit afin que l’attention soit tournée vers l’Ancien Testament.
C’est cela que nous allons découvrir de manière spéciale en lisant la salutation de l’ange à Marie. Nous avons pris l’habtitude de voir dans ces paroles une simple salutation: Je vous salue, Marie, comme si on disait: Bonjour, Marie. Puis les traditions syriaque et latine ont traduit le grec «kecharitomené» qui est un participe passif du verbe «charitô» qui veut dire «faire la grâce, gratifier» par «plenum gratiae», en latin, en syriaque «malyat t/aybutô», pleine de grâce.
Une telle position, à laquelle la tradition nous a habitués, nous éloigne en fait du contexte biblique dans lequel la communauté de Luc a relu l’expérience de Marie qui fut à l’origine du mystère de l’Incarnation et de la réalisation du salut de l’humanité.
Le premier mot de la salutation est «chairé». C’est l’impératif de «chairô» qui signifie: se réjouir, être joyeux, avoir de la joie. Cet appel à la joie qu’adresse l’ange à Marie nous met dans un contexte prophétique. En effet, nous lisons dans So 3,14: «Crie de joie, fille de Sion, pousse de acclamations, Israël, réjouis-toi de tout ton cœur, fille de Jérusalem».
Pourquoi ces cris de joie et ces acclamations? A une période critique de l’histoire, le peuple se posait la question de la présence de Dieu dans des événements tragiques comme l’expansion assyrienne avec les destructions et les cruautés qu’elle apportait. On disait même: «Le Seigneur ne peut faire ni bien ni mal» (So 1,12). Et en fait qu’a-t-il fait quand Jérusalem a été assiégée en 701?
Au lieu de cette détresse qui a vu la chute de Samarie, de Tyr, de Sidon... par les mains de Sennakérib, Sophonie appelle Jérusalem à la joie. En fait, elle a été sauvée in extremis: une révolte de palais fit revenir le roi assyrien chez lui où il sera tué par ses enfants; une épidémie se répandit dans l’armée qui leva le siège de Jérusalem. N’est-ce pas la main de Dieu qui mène l’histoire et ne délaisse pas la fille de Jérusalem, c’est-à dire le peuple et sa ville. Et «fille de Sion» signifie aussi le peuple d’Israël. Il ne s’agit pas seulement d’un salut individuel, mais du salut de la communauté tout entière.
Luc relie ce texte vétérotestamentaire et l’applique à Marie. Ce même appel à la joie s’adresse à alle, car l’honneur qui lui est offert dépasse tout ce que peut concevoir l’humanité pour celle qu’on appelle «bénie plus que toutes les femmes» car le fruit de son sein est béni (Lc 1,42). Mais, au-delà d’une joie privée, c’est Jérusalem, la mère du peuple de Dieu, qui est toute à la joie à l’annonce du salut qui s’adresse non seulement à une com-munauté ou à un peuple, mais à l’humanité.
Cette femme, Marie, sera comblée au-delà de tout ce que les humains peuvent attendre. Elle est la favorisée, non par un roi, comme l’était Esther (2,17; 5,8), mais par le Roi des rois, Dieu lui-même. C’est ce que montre le passif «favorisée». Bien plus, elle est la bien-aimée, comme la fiancée du Cantique (8,10) où l’on retrouve la femme que l’époux aime. La ville de la paix. Et le passage se fait naturellement de la femme au peuple qu’elle représente, et de la ville à la femme qui contient dans son sein ceux qui sont à l’intérieur d’une ville qui les nourrit.
Le Protévangile
C’est le nom donné au texte de Gn 3,15. Dans un monde de péché où tout semble perdu, il y a une annonce de salut. Et le mal personnifié par le serpent et celui qu’il représente, va être définitivement vaincu. Mais, en attendant, le serpent mordra au talon la femme qui représente toute l’humanité. Tout cela aboutit à ce que nous dira l’évangile de Jean sur la Femme qui est identifiée à la mère de Jésus, mais qui pointe aussi sur toute l’humanité sauvée, sur l’Eglise qui «s’enfuit au désert où Dieu lui a fait préparer une place, pour qu’elle y soit nourrie mille deux cent soixante jours» (Ap 17,6), c’est-à-dire le temps de l’épreuve et des persécutions.
Que me veux-tu, femme?
Quand Jean nous parle du premier signe, à Cana en Galilée (2,1-12), il relate un dialogue très connu entre «la mère de Jésus» et son fils. La mère obtiendra la miracle qu’elle a demandé, mais l’évangéliste ne s’arrête pas à l’aspect matériel et visible qui étonna «le maître du repas» (v.8). Il nous élève au niveau du plan du salut, qui nous fait parcourir toute l’histoire depuis les origines jusqu’à la fin, de la Genèse à l’Apocalypse.
Jésus appelle sa mère «femme» à deux reprises. Nous ne nous attardons pas pour étudier le sens obvie du mot (gunê) dans l’évangile. En fait, Jean montre la distance entre ce que demande Marie - un miracle pour une noce particulière à Cana - et ce que propose le Christ. En effet, le vin représente la joie, et il n’y a de vraie joie que quand le peuple expérimente le salut. Le Christ appelle sa mère à être la mère de l’humanité nouvelle, le mère de l’Eglise. A la fin du miracle, l’évangile nous dit que Marie, qui était venue avant Jésus aux noces (v.1), est repartie à la suite de Jésus suivi de «ses frères (= à Jésus) et de ses disciples» (v.12). Cette mère sera présente au cénacle, le jour de la Pentecôte, au milieu des apôtres en prière, avec les frères de Jésus (Ac 1,14).
Cette femme, mère de Jésus, sera aussi présente à la croix avec le disciple bien-aimé qui est bien plus qu’une personne indivi-duelle. L’Eglise tout entière est le disciple qui naît du côté du Christ, par le sang de l’Eucharistie et l’eau du baptême (Jn 19,34). Marie est là, debout, dans l’espérance de la résurrection, aux pieds de la croix qui apporte le salut à l’humanité, en réponse au péché des origines, dans la ligne de saint Paul: «De même que par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort..., ainsi par l’œuvre de justice d’un seul, c’est pour tous les hommes la justification qui donne la vie» (Rm 5,12,18). Tout cela nous ramène au récit de «la désobéissance d’un seul homme» où «la multitude a été rendue pécheresse» (Rm 5,19), au récit du livre de la Genèse avec la malédiction de la terre qui produira pour l’homme «l’épine et le chardon» (Gn 3,14-18).
Entre le serpent et la femme
Le récit de la chute que nous lisons dans Gn 3,1-24, montre la lutte de l’humanité contre le mal. Le serpent, qui sera identifié dans la tradition ultérieure avec le diable (Sg 2,24) et Satan (Ap 12,9), essaiera de porter la mort dans le monde, comme il l’a fait pour Adam et Eve. L’issue a été fatale dès les origines; le sera-t-elle jusqu’à la fin? Le texte de Gn 3,15 ouvre une brèche par où passe l’espérance qui aboutit à Jésus et à sa mère.
Lisons le texte: «Je (Dieu) mettrai l’hostilité entre toi (le serpent) et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci te meurtrira à la tête et, toi, tu la meurtriras au talon» (Gn 3,15).
Le texte commence par parler d’une hostilité, d’une lutte à mort entre la descendance de la femme et celle du serpent. La femme peut désigner une personne individuelle et elle est liée à l’homme dans la chute. Mais elle désigne de manière spéciale l’humanité qui est contenue dans celle que l’on appellera Eve, la mère des vivants (Gn 3,20). En effet, quand on parle de Rachel par exemple, on désigne toute la tribu de Rachel qui pleure ses enfants (Jr 31,15; Mt 2,18). L’on peut dire la même chose de Léa ou d’autres femmes. C’est ce qu’on appelle la personnalité corporante: elle incorpore en elle sa descendance.
La lutte d’Eve, c’est la lutte de l’humanité. Et sa chute signifie la chute de tous les hommes. Dans ce sens, on comprend ce que dit Paul dans l’épître aux Romains: «La mort a atteint tous les hommes du fait que tous ont péché» (5,12). Tout a commencé par une femme, et tout reprend par une femme. Nous présentons ici une comparaison. De même que par le premier Adam tout l’humanité s’est trouvée pécheresse, par le second Adam cette humanité a trouvé  le salut. Et nous l’appliquons par analogie à Eve qui apporta le péché au monde et à Marie, la seconde Eve, qui porta le Christ dans son sein, et par là donna au monde le salut.
Quand l’auteur sacré a écrit ce texte de la Genèse, il avait devant lui un monde de péché et de violence. Allait-il rester braqué sur cette situation de désespoir? Bien sûr que non, et là il se met dans la ligne des prophètes où la menace n’est jamais le dernier mot. Ainsi, après la menace de l’hostilité, il y a une lueur d’espoir qui pointe à l’horizon de l’histoire humaine: la femme piétinera le serpent. C’est ce que fait le vainqueur. Il met les pieds sur la tête du vaincu. Et là on comprend le sens de l’iconographie qui met le serpent sous les pieds de la Vierge Marie. De plus, si le serpent mord la poussière, il montre qu’il subit une défaite cuisante (Mi 7,17); qui vaincra le serpent? Jésus ou sa mère? Si nous lisons l’hébreu, nous voyons le prénom «hu’» lui, le masculin. Dans cette même ligne, la tradition grecque et la pshito-syriaque ont lu le masculin: c’est un individu (autos). Les Pères y ont vu Jésus-Christ. Quant à la tradition latine, elle a lu le féminin (ipsa): la mère du Messie vaincra le mal. La tradition catholique développe cette ligne pour aboutir au dogme de l’Immaculée Conception. En fait, celle qui possède la plénitude de la grâce et de la faveur divine ne peut être touchée par le mal, et cela par une grâce spéciale qui en fit la première des sauvés.
Conclusion
Telle fut notre démarche pour découvrir, dans l’Ancien Testament, les premiers balbutiements sur la Vierge Marie. Ils deviendront clairs dans le Nouveau Testament. L’épouse du roi qui lui donne un fils, signe de la pérennité de la descendance davidique, devient la Vierge qui donne à l’humanité l’Emmanuel, Jésus-Christ. La fille de Sion, Jérusalem, qui est restaurée et qui offre le salut à ses habitants, est l’image de Marie qui se réjouit d’avoir porté dans son sein Jésus qui sauvera l’humanité du péché. Et la femme des origines se retrouve dans Marie avec qui commence une humanité nouvelle aux pieds de la croix en attendant le troisième jour, celui de la résurrection où l’humanité participera aux noces de l’Agneau, plénitude des noces auxquelles participèrent la mère de Jésus et le disciple bien-aimé.

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