Chapitre 10: Eve et le péché Marie et la grâce


Chapitre 10

Eve et le péché

Marie et la grâce (1)

Deux amours ont fait le monde : l’amour de Dieu jusqu’à la haine de soi ; l’amour de soi jusqu’à la haine de Dieu. Telle fut la définition du monde dans l’oeuvre d’Augustin, la Cité de Dieu. Un amour mène  à la grâce. Et Marie est la pleine de grâces ; un amour mène au péché dans le sens que dit Paul dans l’épître aux Romains : par une personne humaine, par Eve, par Adam, est entré le péché dans le monde et par le péché la mort. Et ainsi tous sont morts parce que tous ont péché (Rm 5, 12). Mais heureusement, la grâce est venue par un homme qui est Jésus-Christ, le second Adam dans le sens théologique. Si le premier Adam fut tiré de la terre pour revenir à la terre, le second Adam eut sa résidence dans les entrailles de Marie. Et Paul dira aussi : « Quand vint la plénitude des temps», Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme» (Ga 4, 4). Cette femme c’est Marie. Par la pleine de grâce, nous est venue « la grâce de Dieu qui est répandue en abondance sur la multitude » (Rm 5, 14), sur l’humanité entière. D’Eve à Marie, tel sera notre développement. Du péché à la grâce pour regarder celle qui est pleine de grâce.

1- Eve
Eve est reliée à la vie. Elle est la mère des vivants (Gn 3, 20) comme l’a appelée Adam, comme tout homme peut l’appeler. Par elle, est venu Caïn, Abel, Seth. C’est elle qui est enceinte et qui souffre quand elle met un enfant au monde (Gn 3, 16). Dans ce sens dira Jésus : « Lorsque la femme enfante, elle est dans l’affliction puisque son heure est venue ; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de son accablement, elle est toute à la joie d’avoir mis un homme au monde » (Jn 16, 21).
Eve n’est pas à l’origine un nom propre, mais un nom commun : toute femme est appelée Eve à cause de sa fonction maternelle, fonction qui est toujours accompagnée de souffrance, et quelquefois de mort comme cela arrivait il y a un siècle et auparavant. C’est ainsi que Rachel, la femme de Jacob, meurt en mettant au monde Benjamin : « A Ephrata, Rachel enfanta ; et ses couches furent pénibles » (Gn 35, 16). La sage-femme l’encourage, mais elle appelle ce fils en mourant : « Ben Oni, le fils du deuil ». Et là « Rachel mourut » (v. 18-19). Avant elle, Rebecca « sent » ses deux enfants se battre dans son sein. Elle s’écrie : « S’il en est ainsi à quoi bon vivre » ? (Gn 25, 21-22).
Rebecca devint ainsi, après Eve, le symbole de la femme douloureuse. Car ses deux fils sont Esaü et Jacob, deux peuples qui vont rester longtemps en guerre ; deux pires ennemis. Mais l’image type est celle de Caïn et d’Abel. Souffrance physique quand la femme met au monde ; souffrance morale quand elle voit ses fils s’entretuer : « A quoi bon vivre » ?
Dans ce contexte se lit la parabole de cette femme avisée qui vivait à Teqoa, la ville du prophète Amos (Am 1, 1), située au sud de Jérusalem. Cette veuve dit au roi David : « Je suis veuve. Mon mari est mort. Ta servante avait deux fils. Tous les deux, ils se sont querellés dans la campagne, et il n’y avait personne pour les séparer. L’un d’eux a porté un coup mortel à son frère. Alors tout le clan s’est dressé contre ta servante. Ils ont dit : « Livre le fratricide : nous le mettrons à mort pour prix de la vie de son frère qu’il a assassiné (2 S 14, 5-7).
Pourquoi la souffrance accompagne-t-elle la vie de la femme, d’Eve, comme la fatigue au travail rend le travail pénible à l’homme, à Adam ? Dieu n’est pas la cause. Tout ce qu’il a créé était bon. Et quand il créa la personne humaine, l’homme et la femme, il vit que cela était « très bon » (Gn 1, 31). D’où vient donc cette cassure dans le monde ? C’est le péché. C’est une action contraire à la parole de Dieu et à ses commandements. Et qui est responsable en premier lieu ? Eve, la femme, car considérée comme élément faible. Et l’homme suivra.
Ainsi est décrit « le péché » qui est le type de tout péché. A l’origine, la femme se laisse séduire par le serpent, le monde du mal. Elle « mangea du fruit défendu et donna à son mari» (Gn 3, 6). Saraï fera de même avec Abraham ; elle lui donne Hagar, sa servante. En fait, elle le pousse à l’adultère parce qu’elle a peur d’être renvoyée, car stérile. Mais à la fin, elle va crier contre son mari : « Tu es responsable » (Gn 16, 5).
Et avec Job, la femme dont le nom n’est pas cité, pousse le mari à blasphémer Dieu et mourir. Elle reçoit un qualificatif qui n’est pas très honorable. Job lui dit : « Tu parles comme une folle » (Jb 2, 10). Elle semble nier la présence de Dieu et son action. Dans cette même ligne apparaît la femme de Tobie ; elle nargue son mari : « Où sont-elles tes aumônes ? Où sont-elles tes bonnes oeuvres » ? (Tb 2, 14). A quoi sert-il d’être fidèle à Dieu ? Et pourquoi se plier au commandement de Dieu, surtout lorsqu’on ne comprend pas son plan sur nous? Il donne à Job, l’homme intègre, tant de biens ; et il les lui reprend rapidement sans l’avertir, sans même vouloir lui parler!
Au lieu de dépendre de Dieu, nous dépendons de nous-mêmes, de nos désirs. Pourquoi nous ne serions pas nous-mêmes « des dieux » ? (Gn 3, 5). Alors nous connaîtrons tout et nous comprendrons le monde où nous vivons, à notre manière. Moi j’existe, dit le philosophe, donc Dieu n’existe pas. Car il n’y a pas de place pour Dieu et l’homme qui se considère Dieu. C’est alors que le second Dieu que nous voulons être devient le péché, le mal, qui conduit à la mort. Oui, le péché est entré dans le monde. La personne humaine l’a introduit. Par Eve et par ses enfants. Et le péché a abondé, mais la grâce a surabondé. Par la désobéissance, la multitude a été rendue pécheresse ; et par l’obéissance, la multitude sera rendue juste (Rm 5, 19). Et le passage du péché à la grâce a commencé son long chemin, par Jésus-Christ, le second Adam. Si une femme, Eve, inaugure le règne du péché, une femme, Marie, inaugure le règne de la grâce.
Avant de parler de Marie, il nous plaît de citer saint Augustin dans l’explication du symbole de la foi aux catéchumènes (livre 3) : « Par la femme la mort, par la femme la vie. Par Eve la ruine, par Marie le salut. Celle-là, corrompue, suit le séducteur ; celle-ci, innocente, enfante le Sauveur. Celle-là reçoit volontiers la coupe présentée par le serpent, elle la remet à son époux, et, par cette coupe acceptée, elles méritent l’une et l’autre la mort ; celle-ci, pleine de grâce d’en haut, donne la vie par laquelle la chair qui a subi la mort peut ressusciter ».
Et saint Jean Damascène de nous dire dans la « Foi orthodoxe » (livre 3) : « La bienheureuse Vierge conçoit le Fils de Dieu par la vertu coopératrice du Saint-Esprit, et par cette admirable conception, elle paie la dette de notre première mère ; car Eve, notre première mère, avait vendu par le péché et enchaîné par le lien d’une mort éternelle, toute la postérité de ses enfants ; mais la très sainte Vierge Marie nous a affranchis de cette dette lorsqu’elle a donné au monde son heureux enfantement par lequel nous sommes sauvés ».
Et Augustin reprend la parole et compare l’une et l’autre mères. Il dit : « Eve est l’auteur du péché, Marie est l’auteur du mérite. Eve nuit en donnant la mort ; Marie est d’un immense secours en vivifiant. Celle-là a frappé, celle-ci a guéri. Eve, en désobéissant, mérite la peine ; Marie, en obéissant, mérite la grâce. Celle-là est maudite en mangeant le fruit défendu ; celle-ci est bénie en croyant à l’ange. Car, après la prévarication d’Adam, tout retentit de la malédiction lancée justement par Dieu contre nous ; mais dans la salutation de la bienheureuse Vierge Marie, soit par l’ange, soit par Elisabeth, tout est rempli de bénédiction ; car elle est proclamée bénie entre toutes les femmes, et le fruit de ses entrailles est béni. Ce qui montre clairement que la malédiction de notre première mère est changée en la bénédiction de Marie ».

2- Marie
Marie-Maryam. Le nom égyptien qu’a porté Mariam, la soeur d’Aaron et de Moïse, nous dirige vers l’amour. Car le premier élément « mr » signifie aimer. Un autre sens, de la racine « rum » parle de Marie comme celle qui est « élevée », haute, exaltée. Dans ce sens nous comprenons son chant d’action de grâces : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu, mon Sauveur ; car il a regardé la bassesse de sa servante » (Lc 1, 46-48). Celle qui fut humble, Dieu l’a élevée, l’a surélevée (Lc 14, 11) parmi toutes les femmes (Lc 1, 42), par rapport à la Femme, à Eve.
Le nom de Marie peut être dérivé de la racine « ra’a », voir. C’est celle qui voit et partant qui croit. Comme elle est celle qui fait voir. Avant elle, Marie la soeur d’Aaron, a fait voir aux rescapés la grandeur de l’action de Dieu. Elle entonna : « Chantez le Seigneur, car il fait un coup d’éclat. Cheval et cavalier, en mer il les jeta » (Ex 15.1). La force des armées qui sont dans le monde, est trop faible pour s’opposer à Dieu. Dans ce sens, le psaume 20, 8 chante : « Aux uns les chars, aux autres les chevaux, mais à nous le nom du Seigneur notre Dieu. C’est lui que nous invoquons ».
Marie, la Vierge, a fait voir Jésus. Aux bergers d’abord, qui partirent annoncer la bonne nouvelle. Au monde ensuite. Auguste pensait pouvoir faire le recensement de la terre entière. Mais son empire ne dépasse pas le pourtour de la Méditerranée. Seul cet enfant emmailloté et placé dans une crèche, est le roi de l’oikoumenê, de l’univers tout entier. Pour cela viendront à lui les Mages, ces descendants de Noé dans la personne de Japhet, de Sem, de Ham. Japhet vient de l’Europe avec l’or qu’on tire de Tarsis, sur les côtes espagnoles. Sem apporte l’encens, si connu en Arabie et au delà. Et de l’Afrique vient Ham, avec la myrrhe utilisée pour les morts, spécialement en Egypte. Et qui montre le Christ à ces « Mages » ? Marie. Ici on pourrait se remémorer la scène finale avant la passion du Christ selon saint Jean. Des Grecs arrivent : « Nous voudrions voir Jésus » (Jn 12, 21). Philippe et André les amènent à Jésus. Et combien plus Marie peut mener les Juifs et les Païens à voir Jésus. Elle le porte dans ses bras, et elle le tend au monde. D’ailleurs les traits du Christ, il les a pris tous à sa mère. Et le visage de Jésus est le visage de Marie, en attendant que la foi mène Marie à Jésus pour qu’elle soit la première disciple de son Fils.
Enfin Marie c’est la dame. En face de Marthe (Lc 10, 38-42). Elle maîtrise la mer « yam ». Et elle dirige ses enfants dans leur « marche » sur la mer, symbole du mal. D’où l’appellation « Stella maris, étoile de la mer ». Oui, cheval et cavalier sont jetés dans la mer par la main de celui qui libéra Marie de tout péché, dès l’heure de sa conception dans le sein de sa mère.
Et avant de relire le texte de l’Annonciation, nous accompagnons saint Irénée, évêque de Lyon en France. Il fut le disciple de Polycarpe qui fut à son tour le disciple de Jean, celui qui prit Marie dans sa maison, car elle est sa tante maternelle. Irénée dit : « Ainsi qu’Eve, devenue désobéissante, fut la cause de sa propre mort et de celle de tout le genre humain, de même la Vierge Marie, par son obéissance, est la cause de son propre salut et de celui du genre humain tout entier » (Contre les Hérésies 3, 32).
« Eve fut trompée jusqu’à fuir Dieu ; Marie fut persuadée d’obéir à Dieu. La Vierge Marie fut l’avocate de la vierge Eve ; le genre humain a été condamné à la mort par une vierge ; et il est sauvé par la Vierge. L’obéissance de la Vierge répare la désobéissance de la première vierge ; le péché est détruit ; la ruse du serpent est vaincue par la simplicité de la colombe » (Id 5, 19).
3- Marie la servante du Seigneur
Eve a voulu être « Dieu » avec son mari. Elle s’est appuyée sur la « ruse » du serpent. C’est le mot « ‘arum » (Gn 3, 1). Le verbe « ‘ram » indique dans un premier sens « l’astuce, la ruse ». Ici nous sommes proches du syriaque (‘ram). Et Eve apprendra du serpent cette attitude qui la mène à une connaissance spéciale : non celle du bien et du mal, mais celle qui fait savoir à Eve et à Adam qu’ils sont nus (‘arumim). Ce mot qui apparaît en Gn 2, 25, signifie être nu. C’est la racine bilitère « ‘r », ‘rm : découvrir l’os en enlevant la viande. Puis : ‘ry : quitter ses habits, être nu. Oui, Adam et Eve sont nus. Auparavant, ils ne ressentaient pas cet état. Parce qu’ils étaient revêtus de la grâce, comme disent les Pères de l’Eglise. De fait, l’homme et la femme viennent nus au monde. Et l’auteur biblique nous met dans deux civilisations : la cueillette avec les feuilles du figuier (Gn 3, 7) qui couvrent Adam et Eve. Puis la chasse avec la peau des animaux (Gn 3, 21).
En fait, cette nudité ne sera couverte que par Jésus-Christ. C’est lui qui donne à la personne humaine d’être « Dieu », selon le mot du psaume : « J’ai dit : vous êtes des dieux » (Ps 82, 6). C’est lui qui donna à Abraham d’être son intime (Is 41, 8). Mais auparavant, Abraham sut obéir. Le Seigneur lui dit : « Pars de ton pays » (Gn 12, 1). Alors « Abram partit comme le Seigneur le lui avait dit » (v. 4).
Abraham s’engage dans « l’inconnu», dans l’obscurité, et il reçoit la bénédiction. Dans cette même ligne s’engage Marie. Bien qu’elle soit la mère de Dieu, elle s’appelle « la servante du Seigneur ». « Ses yeux sont sur la main de sa maîtresse » (Ps 123, 2). Il suffit que le Seigneur fasse un signe, si ténu soit-il, pour que Marie écoute en silence, médite la parole dans son coeur (Lc 2, 19), jusqu’à l’heure où elle comprendra, c’est à dire après la résurrection. C’est la toute petite à qui le Seigneur a bien voulu se révéler (Mt 11, 24-27).
Eve fut pleine d’elle-même. Ce fut la mort. Marie est la pleine de grâce. C’est la vie. Elle porte celui qui s’appelle « la vie » (Jn 14, 6). Par son Fils, « la grâce et la vérité nous sont venues » (Jn 1, 18). Des personnages de l’Ancien Testament, on dit qu’ils sont beaux. Sans doute d’une beauté extérieure comme ce fut le cas de Joseph que désire la femme de son maître (Gn 39, 6-10) : « Joseph était beau à voir et à regarder » (v. 6). Mais cette beauté en cache une autre bien supérieure qui apparaît dans le pardon qu’il accorde à ses frères (Gn 50, 19-21). David lui aussi fut beau : « Le teint clair, une jolie figure et une mine agréable » (1 S 16, 12). Mais qu’est cette beauté quand on la compare à celle de Marie. Elle est conçue sans péché, nous dit l’Eglise, et comme elle n’a pas péché, elle n’a pas souffert en mettant son Fils au monde.
La tradition syriaque dit qu’il est sorti d’elle comme une lumière semblable à celle du tombeau. Et même la mort de Marie n’est pas accompagnée par les affres, les angoisses que connaissent les humains. La tradition orientale parle d’une Dormition. C’est l’enfant qui se repose. C’est la Mère qui a hâte de rejoindre son Fils. C’est ce que nous entendons par « Assomption ». Elle fut emportée au ciel, pour être avec son Fils. Et nous la suivrons dans la mesure où nous sommes prêts à entrer, comme elle, dans l’heure. Cette heure est venue lors de la croix. Et Marie était là debout (Jn 19, 25) dans l’attitude de la résurrection. Auprès d’elle, les femmes. Celles qui portent la vie sont au pied de la croix. Et le disciple bien-aimé est là. Ce disciple peut être moi, toi. Au pied de la croix est dépassée la souffrance des mères dans la joie d’un nouvel enfantement. A côté de la croix, chacun de nous peut porter la sienne et marcher sur les traces du Crucifié comme Simon de Cyrène (Lc 23, 26).
Oui, au pied de la croix la malédiction d’Eve a été enlevée, par le Seigneur qui fut malédiction pour nous pour que nous recevions la justice de Dieu (Ga 3, 19) : « Christ a payé pour nous libérer de la malédiction de la loi, en devenant lui-même malédiction pour nous, puisqu’il est écrit : « Maudit quiconque est pendu au bois ». Et celui qui fut pendu est le fils de Marie. Et s’il nous apporte la bénédiction par sa mort, il porte cette bénédiction par le corps qu’il a reçu de Marie. Alors peut recommencer le plan de Dieu, non pas comme auparavant, mais de manière beaucoup plus belle. Ce qu’Eve a perdu, Marie le récupère. Et le salut n’est pas humain, il est divin grâce à celle qui lui fut dit : « Le Seigneur est avec toi » ; non de manière symbolique, spirituelle, mais réellement, car celui qu’elle enfante à Bethléem c’est le Sauveur, le Christ, le Seigneur (Lc 2, 11).

Conclusion
D’Eve à Marie, le chemin est long au niveau de la chronologie, si nous mesurons la distance entre le « commencement » et « la plénitude des temps » au temps d’Auguste, d’Hérode... Mais au niveau de la théologie, à peine l’homme avait-il péché qu’il recevait le pardon de Dieu. Et cela par la femme. Une femme mystérieuse dont le visage nous sera dévoilé aux noces de Cana, au pied de la croix, dans le livre de l’Apocalypse. Le texte de la Genèse qui fut écrit au cinquième siècle av. JC, remplit le coeur d’espérance au milieu des souffrances des mamans, dans la fatigue du travail servile. Dieu dit par la bouche du prophète, de l’écrivain sacré : « Je mettrai l’hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance. Celle-ci te meurtrira à la tête et toi tu la meurtriras au talon » (Gn 3, 15). Ainsi se présentent les vaincus : sous les pieds des vainqueurs. Le mal, le péché, la mort qui sont symbolisés par le serpent sont sous le pied de la femme. Et la victoire a commencé très tôt. Mais elle ne se révéla au cœur humain que lorsque l’heure fut venue.

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