Avant-propos:Mariam Lumière de notre vie

Mariam

Lumière  de notre vie

Paul Feghali

Impression: Daccache Printing House

Distribution: Librairie pauliste

Avant-propos

Bébé, je m’entendais dire : Maman jette-moi, Vierge prends-moi entre tes mains. Maman de la terre, Zeina. Maman du ciel, Marie. Qui peut être aussi heureux!

Très tôt la prière du chapelet en famille, avec maman, car papa tardait au travail. Dire à la Vierge chaque soir avant de dormir : Salut Marie pleine de grâces. Comme cela nous rappelle ce qui arriva à Saint Bernard, un de ces soirs. Il avait l’habitude, en allant dormir, de passer devant la statue de la Vierge et de lui dire: Ave Maria. Comme on dirait à sa maman: Bonne nuit. Cela faisait tant plaisir au cœur de Marie. Elle acquiesçait du cœur et de la tête. Cela rendait Bernard heureux. Mais ce n’était pas suffisant. Un de ces soirs, Bernard était pressé. Rapidement il dit : Ave Maria. Et la Vierge voulait l’arrêter : Ave Bernarde. Il dit : Salut Marie. Bonne nuit. Elle lui répond : Salut Bernard. Bonne nuit. Peut-on imaginer une joie aussi grande. Elle l’accompagna toute sa vie.

Marie est la compagne, la maman. Elle tient par la main celui qui accepte d’être l’enfant, qui se laisse guider par sa mère, qui attend de l’aide. Oh! Cette habitude de dire : Ya ‘Adra : Ô Vierge. L’un ou l’autre pour qui Marie est une femme comme les autres femmes, me regardent questionneurs! Et Jésus! L’Unique Sauveur! Est-il séparé de sa mère? Aimer Marie, n’est-ce pas aimer son Fils? Prier Marie, n’est-ce pas prier son Fils? Un petit mot, plein d’humilité et de délicatesse a suffi pour que le miracle ait lieu! « Ils n’ont pas de vin». «Remplissez les jarres. Donnez à boire». Étonnement des gens… Et les miracles se poursuivent par les mains de Marie qui tient Jésus sur ses genoux. Que ne peut-on attendre d’elle! A-t-on jamais entendu qu’une âme en détresse a été rejetée? Si la maman de la terre s’occupe tellement de ses enfants, surtout le petit, le malade, le « perdu », que ne ferait pas la maman du ciel.

Cela ne le comprend que le disciple bien-aimé qui accepte d’être au pied de la croix avec la Mère de Jésus.

Et ma prière du matine, quoiqu’il arrive, doit se terminer avec un amour renouvelé: O ma souveraine, ô ma Mère…. Je te donne mes yeux, mes oreilles… tout-moi-même. Je suis à toi. Ton enfant. Garde-moi. Défends-moi. Et que de fois elle m’a gardé! Que de fois elle m’a défendu. Maman, elle a les yeux sur ses enfants, sur chacun en particulier, comme s’il était unique. Si les yeux humains de Jésus sont les yeux de Marie, puisqu’il n’a pas de père sur la terre, les yeux divins de Jésus sont les yeux de sa Mère. Le cœur de Marie est le cœur de Jésus. Pour cela, on la trouve partout dans le monde, dans les sanctuaires, dans les apparitions, dans les autels qu’on lui dédie. Des milliers, des millions vont à Fatima, à Lourdes, à la Salette, à Notre-Dame de Guadeloupe, à Czestokova en Pologne… et pourquoi pas à Harissa, à Beschwate, à Notre-Dame de la colline à Deir-el-Qamar, au Liban. Sans compter Bethléem, Nazareth… en Palestine. Vous imaginez? Sa maison a été transportée par les anges. On vénère le lieu où elle fut déposée. Piété populaire. Mais la maison de Marie est là où se trouve le disciple qui aime Jésus et qui est aimé par Jésus. «Voici ta mère», dit Jésus. Et le disciple prit Marie dans sa maison. Que ne suis-je ce disciple! Marie sera chez moi à la place d’honneur.

Tout cela je l’ai mis par écrit avec les forces de l’amour qui habite dans mon cœur. Je suis revenu à l’Ancien Testament, au Nouveau Testament; aux Pères de l’Église et aux écrits de ceux qui ont aimé Marie. De tout cela, j’ai tressé un bouquet qui grandissait de jour en jour jusqu’à ce qu’il devint cette belle couronne. Un livre. Mariam, lumière de notre vie. A l’origine, des articles publiés dans la revue Mariam. Ils sont réunis en deux grandes parties. Marie et les images de la Bible, les mères et la Mère de Jésus. Un chapitre final parlera d’Éphrem, le chantre de la Vierge Marie.

Voilà mon cœur. Voilà ma bouche. Voilà ma main avec le crayon. Tout cela à Marie, Mariam, comme nous disons dans notre ancien langage, puisque ce nom signifie dès les temps antiques : Lumière.

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